SÉNÉGAL-PRESSE-REVUE / La polémique Aoua Bocar Ly et autres sujets mis en lumière – Agence de presse sénégalaise

Dakar, 6 jan (APS) – La polémique suscitée dans certains milieux par la nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly-Tall au collège des nouveaux membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) est l’un des sujets en vue dans l’intervention de lundi. de la presse quotidienne.

La nomination de ce sociologue est une « tâche noire » qui a mis « dans la tourmente » le parti Pastef (pouvoir), écrit le quotidien Yoor-Yoor. “Après la nomination très controversée de Samba Ndiaye au poste de président du conseil d’administration du SN-HLM, note le même journal, une nouvelle promotion d’une personnalité très hostile à Pastef et à son leader Ousmane Sonko crée un tollé général”.

La nouvelle note que cette nomination “n’est pas du goût de nombreux responsables et militants de Pastef”, qui “ont vigoureusement protesté contre la décision du chef de l’Etat”. « Une nouvelle méfiance ouverte de la part de ses camarades du parti, à laquelle fait face le chef de l’Etat, dont la réaction est surveillée. Sera-t-il intransigeant comme dans le cas Samba Ndiaye ? », s’interroge cette publication.

« Pastef dans la tourmente », rapporte le quotidien L’As, selon lequel plusieurs militants de Pastef peinent à contenir leur colère après la nomination d’Aoua Bocar Ly-Tall parmi les 8 nouveaux membres du CNRA. L’As souligne qu’en raison de cette situation, « l’État se retrouve au cœur duencore une fureur des militants de Pastef qui fait trembler la République.»

Chroniqueurs et militants pro-Pastef déchaînés

« Alors qu’il n’est à la tête de la magistrature suprême que depuis 10 mois, le président Bassirou Diomaye Faye est déjà confronté à des défis au sein de son propre parti », du fait de « certaines décisions, notamment sur les appels à candidatures mais aussi et surtout ses nominations », » écrit Walfquotidien, affichant : « Bronca contre Diomaye ».

Les Echos rapportent que c’est finalement le président du parti Pastef, Ousmane Sonko, qui est intervenu pour calmer les militants et chroniqueurs pro-Pastef déchaînés, selon le journal. “Ce n’est pas parce que nous sommes des militants de Pastef que nous pouvons menacer ou exercer des pressions sur le chef de l’Etat ou le Premier ministre”, a réagi le chef du parti au pouvoir, cité par L’Observateur.

“Suite à la polémique après la nomination de Mme Aoua Bocar Ly-Tall au CNRA, le président du parti Pastef a réagi, dimanche soir, pour apporter des précisions et dédouaner le chef de l’Etat de toute mauvaise appréciation”, lit-on dans le colonnes du Soleil. Le journal ajoute qu’Ousmane Sonko “a également appelé les militants de son parti politique à comprendre les enjeux de la gestion du pouvoir”.

« Sonko constitue un bouclier pour le président Diomaye Faye. Il coupe le flux des critiques pastefiennes à l’égard du chef de l’Etat et recadre leurs auteurs», note également Vox Populi. Si le leader de Pastef a reconnu « une erreur de casting, il a recadré les militants et les personnes qui ont tenu des propos disproportionnés sur cette affaire », indique le quotidien Enquête.

La sortie des PMA, « un cadeau empoisonné »

“On peut faire des erreurs mais pas d’erreurs”, assure Ousmane Sonko dans des propos rapportés par le quotidien Libération, qui reproduit à sa Une une autre déclaration du chef du parti Pastef : “Il faut que les menaces cessent”. «On ne menace pas un président», insiste-t-il à la Une du journal Le Quotidien.

Les quotidiens reviennent également sur l’annonce du retrait du Sénégal de la liste des pays les moins avancés, “une avancée significative” pour le pays, mais qui “s’accompagne d’une perte d’avantages commerciaux et financiers”, explique L’Observateur, soulignant « un cadeau empoisonné ».

Le journal estime qu’une « transition stratégique est nécessaire pour préserver et renforcer les acquis du développement économique et social », alors que « les débats et les rivalités s’intensifient pour s’attribuer le mérite de ce succès ». Tribune fait par exemple le même constat en soulignant que l’Alliance pour la République (APR), le parti de Macky Sall, « attribue la paternité » de cette avancée à l’ancien président.

Le gouvernement, de son côté, « tempère » par la voix du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie sénégalaise « parle du début d’un processus et demande d’éviter toute confusion », rapporte le quotidien Rewmi.

« L’annonce du retrait du Sénégal de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) a suscité une réaction de la part de l’Alliance pour la République (APR), qui la salue comme un aboutissement des politiques publiques initiées par l’ancien chef de l’Etat Macky Sall. Toutefois, résume Le Soleil, le ministère des Affaires étrangères a précisé qu’il ne s’agit là que du début d’un processus qui pourrait durer cinq ans.

BK

 
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