Chaque jour, environ 135 000 personnes traversent la frontière suisse. Des résidents de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont la grande majorité part travailler dans le canton de Genève (85%), mais aussi dans le canton de Vaud (13%) ou encore celui du Valais (2%). Tels sont quelques-uns des chiffres d’une récente étude de l’INSEE consacrée aux déplacements professionnels des frontaliers dans la région.
Le Genevois français concentre les frontaliers
On apprend ainsi que la distance moyenne de ces trajets pour se rendre au travail en Suisse est de 28 kilomètres, soit plus du double de celle des autres travailleurs salariés de la région. Depuis 2010, l’Insee constate que les frontaliers vivent de plus en plus loin de leur lieu de travail puisque cette distance moyenne a augmenté de 11 % en 14 ans.
On notera également que 98% des frontaliers résident effectivement dans quatre zones d’emploi : la Genève française (73%), Annecy (12%), Le Chablais (10%) et la Vallée de l’Arve (3%).
Des hommes et des femmes attirés par les opportunités offertes par l’économie suisse. En 2021, rappelons que le PIB par habitant est 1,9 fois plus élevé en Suisse qu’en France avec des niveaux de salaires parmi les plus élevés au monde.
Comme le souligne l’Insee, « l’effet d’agglomération, observé dans les métropoles, ainsi que la disponibilité limitée de foncier à proximité des frontières contribuent à l’installation des frontaliers dans des zones plus éloignées ». Les Genevois français représentent à eux seuls 73% des frontaliers de cette étude. En 2021, pas moins de 53% des travailleurs salariés résidant sur ce territoire exerçaient leur activité en Suisse, soit une hausse de 7,3% depuis 2010.
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