Entretien. Freddy Sertin redevient député du Calvados, « pour 3 semaines, 3 mois… je n’envisage pas »

Entretien. Freddy Sertin redevient député du Calvados, « pour 3 semaines, 3 mois… je n’envisage pas »
Entretien. Freddy Sertin redevient député du Calvados, « pour 3 semaines, 3 mois… je n’envisage pas »

Par

Christophe Lebrancheau

Publié le

4 janvier 2025 à 18h10

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Vous allez revêtir à nouveau le costume de député, d’ici le 23 ou le 24 janvier, comment l’avez-vous su ?

je suis toujours est resté en contact avec Élisabeth Borne et ses collaborateurs pour les dossiers du territoire. Son nom circule beaucoup depuis appointment of François Bayrou en tant que Premier ministre, et comme il n’y a jamais de fumée sans feu, je me suis dit que les choses pouvaient changer. Même si, sincèrement, je ne pensais pas qu’elle reviendrait si vite dans un gouvernement. C’était une surprise.

Vous avez été député pendant 20 mois. Cela s’est terminé en février 2024. Vous attendiez-vous à nouveau comme ça ?

Objectivement, non. Je ne pensais pas revenir si vite. Pendant presque un an, j’ai trouvé une place dans l’ombre d’Élisabeth Borne, en remplacement. Professionnellement, j’ai eu la chance de pouvoir réintégrer le groupe auquel j’appartenais, Vivalto Santé. Vers un autre poste, vers une autre mission, comme Directeur des Affaires Publiques.

Du jour au lendemain, vous avez dû réorganiser votre vie personnelle et professionnelle, comment ça s’est passé ?

Déjà, j’ai une famille très accommodante sur le sujet. Lorsque je me suis lancé en politique, je ne me suis pas engagé seul, mais avec ma femme et mes filles. Ils savaient que j’étais passionné de politique et qu’à un moment donné j’aimerais passer de l’ombre à la lumière.

La période de 20 mois qui a duré, entre autres, la réforme des retraites a été relativement violente à gérer sur le plan personnel.

Devant revenir au rôle de remplaçant, j’ai dû me réadapter. D’autant que depuis le départ d’Elisabeth Borne de Matignon, personne ne l’avait anticipé.

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J’ai vécu une période entre deux plans d’eau, de 48 à 72 heures, où j’étais sur les cordes. Puis on rebondit. Nous restructurons notre vie. Nous passons des appels. Dans ce cas-ci, c’est le directeur général de Vivalto qui m’a contacté. Ce qui m’a également permis de rester à Paris et maintenir un lien avec l’écosystème politique.

« Je pars 3 semaines, 3 mois… Je ne prévois pas »

Vous retrouverez une Assemblée nationale transformée. L’ambiance semble avoir beaucoup changé au cours de la dernière année.

Je pense que c’était principalement dégradé. J’ai des amis qui sont encore députés. Ils m’ont clairement dit que je ne reconnaîtrais pas l’Assemblée nationale telle que je l’ai vécue. La faute en est à la volonté des extrêmes de vouloir absolument déstabiliser les corps législatifs en place et de mettre à mal nos Institutions. Pour certains, vers une hypothétique VIe République. Pour d’autres, pousser le président de la République à la démission.

Je reviens à une temporalité où le Le parlementarisme français n’a jamais été aussi affaibli. Nous vivons clairement une instabilité politique importante. C’est pour ça que même moi, personnellement, je sais que je pars pour trois semaines, trois mois… Franchement, je ne prévois pas.

Dans quel groupe allez-vous siéger ?

Au sein de la majorité présidentielle.

«Je vais relancer les hotlines»

En septembre 2023, lors d’un premier bilan, vous parliez de « sentiment de fracture » chez les Français, pensez-vous que ce soit toujours le cas ?

Compte tenu des échanges que je peux toujours avoir et du fait de mes fonctions, je pense que cela s’est accentué. Il existe clairement un écart entre les métropoles et les zones rurales. Ce sentiment de le déclassement est toujours présentoui.

Vous avez également un rôle à jouer en tant que député. En tant qu’homme de terrain. Allez-vous rencontrer les habitants du quartier ?

Au quotidien, je vais essayer de reprendre l’organisation que j’ai pu mettre en place pendant 20 mois et qui avait bien fonctionné. Avec un permanence fixe à Virepour accueillir ses concitoyens sur rendez-vous. Ensuite je les redémarrerai bureaux dans la circonscriptionvendredi.

C’est une méthode qui fonctionne plutôt bien, car j’ai toujours basé mon mandat sur un triptyque : représenter, écouter et défendre. Mais encore une fois, sans rien prévoir. Je donnerai ce que j’ai à donner dans le temps qui m’est imparti.

Comprenez-vous qu’Élisabeth Borne, contrairement à vous, ne pouvait ou ne voulait pas rester permanente ?

Je peux comprendre compte tenu de ses engagements nationaux, que ce soit en tant qu’ancien Premier ministre ou au sein du parti. Je sais que nos concitoyens auraient aimé la voir davantage mais elle était presque une fois par semaine dans la circonscription, et Dieu sait qu’elle est vaste et qu’elle ne se limite pas à Vire. Je pense qu’elle a fait de son mieux compte tenu de sa disponibilité.

Élisabeth Borne est ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Est-ce que cela peut apporter quelque chose à notre territoire ?

Elle apportera une perspective particulière à sa circonscription, j’en suis convaincu. Je pense qu’à ses côtés, nous pouvons retravailler la carte de l’enseignement supérieur.

Être sur une liste municipale ? ” Pourquoi pas “

Pour conclure, nous parlerons de vous et de vos ambitions. Pourquoi êtes-vous engagé en politique ?

Je suis impliqué dans Vire depuis 2014, puisque j’avais dirigé le campagne de Marc Andreu Sabater pour les élections municipales. Par la suite, j’étais devenu son chef de cabinet. Et je conseille et interagis avec des élus régionaux ou nationaux depuis plus de 20 ans.

Si je m’engage en politique, c’est parce que je crois qu’on peut encore améliorer le quotidien de nos concitoyens. en mettant l’humain au cœur des préoccupations.

Certains vous imaginent déjà maire de Vire Normandie dans le futur. Comment voyez-vous ces prochaines échéances ? Aimeriez-vous en faire partie ?

J’ai été interrogé à de nombreuses reprises sur les élections municipales (elles auront lieu en mars 2026, ndlr). En tant que député, le mandat ayant été remis à zéro avec la dissolution, nous sommes partis pour 5 ans. Actuellement, le cumul des mandats ne permet pas à un adjoint d’être maire, donc in fine Je ne peux pas me présenter à la mairie. D’ailleurs, pour le moment, soyez Major de Vire Normandie n’est pas, pour moi, une fin en soi. Par contre accompagner, soutenir ou intégrer une liste, pourquoi pas. Tout est ouvert. Des discussions ont actuellement lieu. Je ne m’interdis rien.

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