Dakar, 03 janvier (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a assuré, vendredi à Dakar, les entreprises de presse de la volonté du gouvernement d’adopter, au cours du premier trimestre de cette année, une loi actualisée sur la publicité, dans le but d’améliorer la régulation du secteur.
La mise à jour intègre, entre autres aspects, de nouveaux dispositifs prenant en compte le développement des technologies numériques et de l’information et de la communication, selon le ministre.
“Nous travaillons avec les parties prenantes pour mettre à jour la loi portant code de la publicité et faire en sorte que l’Assemblée nationale puisse la voter au cours du premier trimestre 2025, afin que le secteur soit plus structuré.” , a déclaré M. Sall en marge d’un atelier consacré à l’avant-projet de ladite loi.
La loi sur la publicité en vigueur date de 1964, a-t-il rappelé, précisant qu’elle a été révisée en 1983 et n’a jamais été accompagnée d’un décret d’application.
Il est donc « obsolète », selon Alioune Sall. Cette loi ne prend pas en compte le développement des technologies de l’information et de la communication.
Il ne prend pas non plus en compte l’évolution numérique des médias, qui génèrent plus des deux tiers des recettes publicitaires, notamment via les GAFAM, les géants de l’internet, à savoir Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, a rapporté le ministre, un organisme informatique. et ingénieur en télécommunications, ancien cadre de SFR, opérateur français.
Afin de moderniser l’environnement médiatique, l’État travaille à une « formalisation » de la publicité, avec plusieurs objectifs, selon Alioune Sall.
Selon lui, cette « formalisation » servira à protéger les professionnels des médias, à garantir une plus grande transparence, à uniformiser les procédures et les textes, depuis l’administration centrale jusqu’aux autorités locales.
Cela protégera en même temps les consommateurs, a assuré M. Sall.
Face à « l’anarchie généralisée » qui règne dans ce secteur où « on ne sait pas qui fait de la publicité et qui ne fait pas de publicité », outre la diffusion de « contenus nuisibles à la santé et à la cohésion sociale », le ministre estime « indispensable » réaliser cette réforme, la révision de la loi qui réglemente la publicité.
Il estime qu’il est essentiel d’identifier toutes les agences de publicité, agences de conseil et autres acteurs de la publicité au Sénégal, pour atteindre les objectifs fixés.
Le président de l’Association des Réseaux Publicitaires du Sénégal, Abdoulaye Thiam
Alioune Sall préconise également le versement d’une subvention de l’État similaire à celle accordée au secteur des médias, le fonds de soutien à la presse, qui s’élève à 1,9 milliard de francs CFA.
“Les agences de publicité n’ont jamais bénéficié du soutien de l’État”, a-t-il reconnu.
Des personnalités travaillant dans le domaine de la publicité, dont le président de l’Association des réseaux publicitaires du Sénégal, Abdoulaye Thiam, des membres de la Coordination des associations de presse et des représentants du Conseil national de régulation de l’audiovisuel ont pris part à la réunion.
M. Thiam s’est félicité de la tenue de l’atelier sur l’avant-projet de loi et a dit espérer que son adoption contribuerait à la régulation de la publicité.
BB/ABB/MTN/FSE