le syndicat SAMU-Ergences de attend « la mise en œuvre des solutions » déjà « travaillées et financées »

“A chaque nouveau ministre, il y a un nouveau rapport qui finit dans un placard, même si on sait quoi faire”, affirme la porte-parole du SAMU-Urgences de , Agnès Ricard-Hibon.

Publié le 01/03/2025 09:26

Temps de lecture : 2min

Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste à l’hôpital de Pontoise et porte-parole du syndicat SAMU-Urgences de France, le 3 janvier 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

« Ce que nous attendons, c’est la mise en œuvre concrète des solutions qui ont été travaillées et financées, et que les solutions ne restent pas au placard »» réclame vendredi 3 janvier sur franceinfo, Agnès Ricard-Hibon, médecin urgentiste à l’hôpital de Pontoise et porte-parole du syndicat SAMU-Ergences de France, alors que se tient le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement de François Bayrou.

« Est-ce que le sujet de l’hôpital est vraiment pris en compte ? demande le médecin urgentiste. « Dix ministres en moins de six ans, ce n’est pas propice à l’action »fustige-t-elle. Le 24 décembre, Yannick Neuder a été nommé ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins dans le nouveau gouvernement. Il est au 21e rang protocolaire, sous la direction de Catherine Vautrin, à la tête d’un large portefeuille regroupant Santé, Travail, Solidarité et Familles. “A chaque nouveau ministre, c’est un nouveau rapport qui finit dans un placard, alors même qu’on sait ce qu’il faut faire” s’agace le porte-parole du SAMU-Urgences de France, rappelant le travail entamé avec Agnès Buzyn et François Braun, anciens ministres de la Santé.

“Le problème majeur, c’est le manque de lits d’hôpitaux”résume Agnès Ricard-Hibon. « Est-ce que 30 patients qui passent la nuit sur une civière sont dignes d’un pays comme la France ? interroge-t-elle, rappelant au passage que “Les personnes qui restent sur une civière ont une mortalité accrue”, de près “de 40%”. “C’est une des raisons pour lesquelles les soignants démissionnent”regrette le médecin. En France, de nombreux services d’urgence sont régulièrement en grève, pour protester contre le manque de moyens à l’hôpital, comme celui de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne, qui a entamé jeudi une grève illimitée. .

« Il suffit de déplacer le curseur entre les lits réservés aux personnes programmées et les lits dédiés aux personnes non programmées, en aval des urgences »juge le porte-parole. Mais “L’organisation de l’hospitalisation ne dépend pas des soignants, elle dépend de la direction, elle dépend de l’ARS régionale et du ministère.”

France

 
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