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Ce vendredi 3 janvier, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot se rend en Syrie avec son homologue allemande, Annalena Baerbock. Cette visite marque la première présence officielle du Quai d’Orsay en Syrie depuis plus d’une décennie.
Il s’agit de la première visite officielle du Quai d’Orsay en Syrie depuis plus d’une décennie. Ce vendredi 3 décembre, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, se rend à Damas, accompagné de son homologue allemande, Annalena Baerbock. Les deux ministres s’apprêtent à rencontrer Ahmad al-Chareh, le nouveau leader syrien à la tête d’une coalition dirigée par les islamistes radicaux, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ainsi que des « représentants de la société civile ».
Aujourd’hui, je vais à Damas avec @ABaerbock.
Ensemble, la France et l’Allemagne sont aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité.
En Syrie, nous voulons promouvoir une transition pacifique et exigeante pour le bénéfice des Syriens et pour la stabilité régionale.
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) https://twitter.com/jnbarrot/status/1875050766442119290?ref_src=twsrc%5Etfw
Cette visite intervient douze ans après la fermeture de l’ambassade de France en Syrie. Selon le ministère français des Affaires étrangères, cette rencontre vise à « marquer la volonté de la France et de l’Allemagne d’être aux côtés du peuple syrien, dans toute sa diversité ». […] promouvoir une transition pacifique et exigeante.
« L’opportunité de soutenir le peuple syrien »
Les discussions s’annoncent délicates, car elles abordent des questions cruciales telles que la lutte contre le terrorisme et la reconstruction d’un État syrien fonctionnel. “Les échanges permettront également de travailler à répondre aux enjeux de sécurité collective, au premier rang desquels la lutte contre le terrorisme”, a indiqué le Quai d’Orsay.
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Au préalable, Jean-Noël Barrot, du Liban, avait exprimé son souhait d’une transition politique incluant toutes les communautés syriennes. Annalena Baerbock a de son côté souligné que l’Allemagne souhaitait aider la Syrie à redevenir « un foyer sûr pour tous ses habitants » et à rétablir « le contrôle total sur son territoire ». Ce voyage « sous mandat de l’UE » est « un signal clair aux Syriens : un nouveau départ politique entre l’Europe et la Syrie, entre l’Allemagne et la Syrie est possible », explique-t-elle.
Toutefois, cette décision ne fait pas l’unanimité. Le choix du dialogue avec HTS, longtemps classé comme groupe terroriste, a suscité quelques critiques. « Malgré tout le scepticisme, nous ne devons pas manquer l’occasion de soutenir le peuple syrien à ce carrefour important », a déclaré Annalena Baerbock.
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