C’était considéré comme « un vieux record ». Créée en 2002, elle commençait à dater. Cette année-là, Jean-Marie Le Pen est invité au second tour de l’élection présidentielle. Et la France avait battu son record d’exportation d’électricité avec un solde de 76,9 térawattheures (TWh). Un record balayé en 2024, selon la publication LinkedIn d’un membre du directoire du Réseau transport Électrique (RTE). Selon Thomas Veyrenc, 89 TWh pourraient être exportés chez nos voisins. Un chiffre qui confirme la forme retrouvée de la France en matière de production électrique après des années de souffrance liées aux tracas du parc nucléaire.
En 2023, le bilan s’avère également largement positif pour la France avec 50 TWh exportés vers nos voisins allemands, belges, italiens et anglais. En 2022, de nombreuses opérations de maintenance des réacteurs liées à des problèmes de corrosion avaient fait plonger la production nucléaire d’EDF à son plus bas niveau depuis trente ans. La France a dû importer de l’électricité, ce qui ne lui était pas arrivé depuis plus de quarante ans.
La consommation reste faible
Les prévisions d’EDF ont également été revues à la hausse et devraient augmenter avec la mise en service de l’EPR de Flamanville, raccordé au réseau le 21 décembre. Mais le nucléaire n’est pas le seul à avoir produit du charbon en 2024. Selon Thomas Veyrenc, « une production hydraulique exceptionnelle » et « la poursuite du développement de l’éolien et du solaire » ont contribué à cette bonne performance.
Si la France a battu son record, c’est aussi parce que sa consommation électrique est restée faible, ce qui est parfois perçu comme « problématique » par les observateurs. « Les transferts de l’usage des énergies fossiles vers l’électricité n’ont pas été initiés au niveau requis pour décarboner en profondeur », regrette le patron de RTE.
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