Sociale. Inscription à Travail, 15 heures d’activité par semaine… Que change la réforme du RSA ?

Sociale. Inscription à Travail, 15 heures d’activité par semaine… Que change la réforme du RSA ?
Sociale. Inscription à France Travail, 15 heures d’activité par semaine… Que change la réforme du RSA ?

C’était une promesse du candidat Emmanuel Macron en 2022. Expérimentée dans certains territoires depuis mars 2023, la réforme du revenu de solidarité active (RSA) s’applique désormais à l’ensemble du territoire. Depuis le 1est En janvier, tous les bénéficiaires du RSA, soit 1,2 million de personnes, ont été automatiquement inscrits à Travail.

15 à 20 heures d’activité par semaine

Ces nouveaux inscrits devront remplir un questionnaire et signer un « contrat d’engagement » qui vise à déterminer des objectifs d’insertion sociale et professionnelle et qui pourrait conditionner le versement de leur allocation à 15 à 20 heures d’activité hebdomadaire. Cet « accompagnement rénové » comprend des entretiens, la construction de CV, des formations, des stages ou des immersions en entreprise. “Il s’agit de mettre fin au phénomène d’exclusion provoqué par le RSA, qui se résumait à une allocation et à un manque de véritable accompagnement au retour à l’emploi”, expliquait fin décembre le directeur général de la France. Travaille Thibault Guilluy à l’AFP.

En cas de non-respect de cette obligation, le demandeur d’emploi s’expose à deux types de sanctions. Une sanction dite de suspension ou de remobilisation, qui implique une interruption du versement du RSA avec possibilité de régularisation rétroactive si les engagements sont à nouveau respectés. Soit une cessation partielle, voire totale de l’indemnité si les manquements sont jugés graves avec une récidive des infractions ou le refus d’un contrôle. La loi prévoit toutefois que les personnes souffrant d’un handicap ou d’un problème de santé et les parents isolés d’enfants de moins de 12 ans et qui ne disposent pas de solution de garde d’enfants sont exemptés de cette obligation.

En 2018, parmi les chômeurs allocataires du RSA qui ne recherchent pas d’emploi mais souhaiteraient travailler, 40 % déclarent que leurs problèmes de santé sont la principale raison pour laquelle ils ne cherchent pas de travail, a constaté la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et de l’emploi. Statistiques (Drees) dans un rapport.

« Un outil rentable pour les employeurs »

Dans un avis adopté le 19 décembre 2024, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) estime que ce nouveau système « porte atteinte aux droits de l’homme ». Elle dénonce « un système qui subordonne le versement d’un revenu minimum vital à l’obtention d’une contrepartie ». Pour rappel, le montant du RSA est de 635,70 euros pour une personne seule, 953,56 euros pour un couple sans enfants et 1 334,98 euros pour un couple avec deux enfants. Un montant qui « ne permet pas de vivre dignement », ajoute la CNCDH.

« Les 15 heures, ce n’est pas du travail gratuit », a défendu le 31 décembre la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet. « Les expérimentations dans 49 départements » ont mis en évidence « un retour à l’emploi et une insertion professionnelle de longue durée de 42 % des allocataires ». de cette expérience », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de limite de durée pour les stages en entreprise. Cela nous pose un problème car cela ressemble à du travail gratuit», souligne au contraire Alexis Bordes, secrétaire général de la CGT pour les chômeurs précaires. « Cela remplacera des postes à certains endroits, on sait que les employeurs s’en serviront comme outil de rentabilité. »

France

 
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