Envisagez-vous 2025 avec plus de sobriété ? Les résolutions du Nouvel An sont souvent abandonnées au cours de l’année. A l’occasion du « Dry January », BFMTV.com a demandé quelques conseils aux spécialistes pour bien tenir ses objectifs dans la durée.
Ces dernières années, le « Dry January », ou passer le mois de janvier sans boire d’alcool, est devenu de plus en plus populaire en France. Après les excès des fêtes, 7% des Français envisagent même une modération plus durable et inscrivent la réduction de leur consommation d’alcool dans leurs résolutions pour 2025, selon une enquête réalisée par Ipsos pour la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire. (FFEPGV).
Mais comment conserver cette bonne résolution dans le temps ? Deux addictologues vous donnent leurs conseils si vous souhaitez également réduire votre consommation d’alcool en 2024.
1. Jetez un regard honnête sur votre consommation
Pour l’addictologue Philippe Batel, il est intéressant de faire le point sur sa consommation d’alcool. Il juge que « Dry January » est « un très bon test pour voir à quel point on est connecté » à l’alcool. « Les gens disent tout le temps : ‘J’arrête quand je veux’. Condamner!” » conteste l’alcoolologue.
Il est également possible d’évaluer les risques liés à la consommation d’alcool à l’aide d’un test développé par l’Organisation mondiale de la santé, disponible ici. Et une consommation à risque – l’alcool favorise notamment l’apparition de cancers – n’est pas rare.
Janvier sec, comment rester sobre pendant un mois ?
Selon Santé publique Franceorganisme public dépendant du ministère de la Santé, plus d’un adulte français sur cinq (22 %) dépasse les limites de consommation d’alcool recommandées (maximum dix verres par semaine et deux verres par jour, et jours dans la semaine sans consommation).
2. Boire différemment
Alexandre Baguet, chef du service addictions du CHU de Rouen, propose de les personnes qui souhaitent réduire leur consommation éviter les circonstances de forte consommation, s’obliger à boire un verre d’eau entre chaque verre d’alcool et à choisir des alcools moins forts – mais sans boire plus pour compenser.
3. Des moments sanctuaires sans alcool
Philippe Batel suggère également de « fixer des heures, des lieux ou des moments que l’on consacre ». « Par exemple : ‘Je vais chercher mes enfants à l’école, même à pied, je ne bois pas deux heures avant’, illustre la psychiatre du centre hospitalier Camille Claudel à La Couronne, en Charente.
4. Faites appel à des spécialistes
Ce conseil est applicable aux personnes qui ne sont pas en situation de dépendance. Pour ces derniers, les spécialistes recommandent de se faire aider par des professionnels de santé. Ils peuvent s’adresser à un médecin traitant ou à un Centre de soins, d’accompagnement et de prévention des addictions (Csapa).
Ces centres, qui proposent des soins multidisciplinaires, sont présents dans tous les départements de France. Vous pouvez en trouver un près de chez vous sur le site drogue-info-service.
Vous pouvez joindre le service Alcool info au 0.980.980.930, de 8h à 2h, 7j/7. L’appel est anonyme et non surtaxé. Le service répond également aux questions via un chat en ligne ouvert de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h samedi et dimanche.
Cet article a été initialement publié en janvier 2024.