La Maison forte conçoit son « jardin de demain »

La Maison forte conçoit son « jardin de demain »
La Maison forte conçoit son « jardin de demain »

En trois ans, La Maison forte de Monbalen a mené des recherches approfondies, multiplié les rapports et diagnostics, sur ses espaces verts. C’est Céline Hough, arrivée en septembre 2023, qui est en grande partie responsable du projet. Après avoir effectué un BTS gestion et protection agricole, la trentenaire poursuit ses études par une licence professionnelle en éco-paysage végétal urbain, sur la thématique « régénération des écosystèmes urbains ».

Durant ses études universitaires, elle a appris de nombreuses méthodes favorisant la régénération des sols, et c’est ce qu’elle met en œuvre à Monbalen. L’objectif est de « prouver qu’on peut faire quelque chose de joli esthétiquement, sans nuire à la nature. »

Un jardin en trois parties

Situé au cœur du Pays de Serres, le jardin de La Maison forte est notamment constitué d’un plateau, qui se situe en partie haute. « Cette parcelle, d’environ deux hectares, a longtemps été cultivée dans de mauvaises conditions, ce qui fait qu’aujourd’hui le sol est dégradé », explique Céline.

L’objectif est de pouvoir la transformer en zone agricole, pour qu’un agriculteur puisse s’y installer. Pour le rendre à nouveau viable, la jeune femme utilise de nombreux procédés régénératifs. « Nous utilisons le pâturage dynamique en rotation, avec notre cheval et nos deux ânes, mais aussi des techniques hydrologiques et syntropiques. Toutes ces méthodes visent à redonner vie à la biodiversité. »

Dans ce projet, ce qui coûte le plus cher, ce sont tous les diagnostics »

Ensuite, il y a les falaises, principalement constituées d’arbres et de bois. Cette partie ne devrait pas être affectée par les nouveaux développements. En revanche, la partie inférieure, la plus humide de tout le jardin, le sera. Cette parcelle abrite notamment une source, non loin d’un ancien lavoir. « Ce que nous voulons recréer ici, c’est un jardin remarquablement vivant, qui évoluera au fil du temps. »

Fin novembre, La Maison forte a recruté son paysagiste, Alwin Sanchez, membre du Collectif verdure. L’idée n’est pas de lui confier la conception, mais plutôt de co-construire, avec les habitants, les salariés et les bénévoles.

Pour financer son projet de jardin, la structure a pu compter sur l’aide de la Région, à hauteur de 50 000 euros. Elle a également obtenu le même montant, grâce à une SCI détenue par son propriétaire. « Dans ce projet, ce qui coûte le plus cher, ce sont tous les diagnostics. Mais ils nous ont permis de comprendre le paysage pour nous lancer dans la construction », résume Céline Hough.

Alwin Sánchez se rendra sur place ce jeudi 2 janvier pour examiner les premiers changements.

 
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