Dans le Tarn, le loup trace sa route et conquiert de nouveaux territoires, défiant les frontières départementales et les préoccupations des éleveurs. Les services préfectoraux viennent de publier la nouvelle carte des endroits où ce prédateur risque de s’attaquer aux troupeaux.
Entreprise
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui composent la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé ou la famille.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Le loup poursuit son expansion à travers la France, depuis les Alpes, dans le Grand Est et jusqu’en Nouvelle-Aquitaine.
Le canidé étend son territoire, notamment en Occitanie, en raison de la présence d’un gibier abondant, comme le rappelle l’AFP. Après l’Aveyron, son installation est désormais implantée dans le département du Tarn.
Un arrêté préfectoral publié le 23 décembre 2024 définit les communes éligibles aux mesures de protection des troupeaux contre la prédation par le loup pour l’année 2025. Ce classement, en place depuis 2022, permet aux éleveurs d’accéder aux aides européennes (FEADER) pour protéger leurs troupeaux.
Les communes sont réparties en trois cercles selon le niveau de risque de prédation :
Cercle 1 – Risque élevé : 5 communes
- Albine, Marzens, Saint-Amans-Soult, Sauveterre, Mazamet
Cercle 2 – Présence possible : 82 communes
- Le nombre de communes dans ce cercle a triplé depuis 2023
- Aiguefonde, Anglès, Labruguière, Lavaur sont désormais incluses
Cercle 3 – Zone d’expansion potentielle :
- Toutes les autres communes du département
Les évolutions notables sont les suivantes :
- Marzens rejoint le cercle 1 en remplacement de Lacabarède qui passe au cercle 2
- Le Cercle 2 s’est considérablement élargi, passant de 68 communes en 2024 à 82 en 2025
- Castres quitte le cercle 2 pour rejoindre le cercle 3
Depuis 2016, cinq loups mâles de lignée italo-alpine ont été identifiés génétiquement dans le Tarn.. Le dernier a été repéré en mai 2024 à Marzens, à seulement 50 km de Toulouse.
Lire : Un loup aux portes d’une des plus grandes villes de France « les disperseurs peuvent parcourir de nombreux kilomètres avant de s’installer »
Les éleveurs des zones concernées peuvent bénéficier d’aides pour : lprotection renforcée etachat d’équipement de protection.
Lire : « On risque d’affaiblir tout l’écosystème » : l’Europe facilite l’abattage des loups
Début décembre 2024, une cinquantaine de pays de l’Union européenne se sont mis d’accord pour abaisser le niveau de protection des loups en Europe. Cette décision, soutenue par les éleveurs et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, vise à faciliter l’abattage des loups pour protéger les troupeaux. Les défenseurs de la faune sauvage dénoncent une mesure « politiquement et scientifiquement infondée », arguant que les tirs sont contre-productifs et ne résolvent pas les difficultés du monde de l’élevage. Le changement entrera en vigueur début 2025.