Le projet de loi de finances pour 2024 au Sénégal prévoit des ajustements dans les dotations budgétaires allouées aux principales institutions de l’Etat. Ces révisions, certaines marquées par des réductions notables, suggèrent les priorités budgétaires de l’exécutif pour l’année à venir.
La présidence et le Premier ministre impactés
Le budget de la Présidence de la République, longtemps perçu comme une ligne budgétaire prioritaire, est en baisse. Il s’arrête à 78 609 717 404 milliards FCFA pour 2024, contre 80 129. 718,244 milliards FCFA en 2023.
La Primature, réhabilitée en 2021, verra également son budget légèrement réduit. Pour 2024, il s’élèvera à 25 006 817 345 milliards FCFA, contre 25 723 322 360 milliards FCFA l’année précédente. Ces réductions traduisent une volonté d’adapter les dépenses au contexte économique actuel.
L’Assemblée nationale voit son enveloppe augmentée
En revanche, le budget de l’Assemblée nationale augmente. Pour 2024, il est fixé à 22 474 015,137 milliards FCFA, contre 20 158 015,137 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de plus de 2 milliards FCFA. Cette augmentation pourrait être liée aux nombreuses réformes législatives prévues pour renforcer le rôle du parlement dans le contrôle des politiques publiques.
Les institutions judiciaires ne sont pas en reste dans ce redéploiement budgétaire, même si certaines enregistrent des reculs marqués. Le Conseil constitutionnel, garant de la régularité des élections et des grandes décisions constitutionnelles, voit son budget passer de 1,8 milliard FCFA en 2023 à 1,45 milliard FCFA en 2024.
De son côté, la Cour suprême subit également une réduction importante. Son budget passe de 7,0 milliards FCFA en 2023 à 5,1 milliards FCFA en 2024, une réduction qui pourrait affecter sa capacité à gérer efficacement les dossiers de plus en plus nombreux contenus.
Toutefois, la Cour des Comptes, chargée de contrôler la gestion des finances publiques, bénéficie d’une augmentation de son enveloppe budgétaire, qui passe de 13,2 milliards FCFA en 2023 à 14,5 milliards FCFA en 2024. Un choix stratégique qui pourrait traduire la volonté du gouvernement de renforcer la transparence et la bonne gouvernance.