Dakar, 28 déc (APS) – Réduire le déficit budgétaire de 11,6% du PIB en 2024 à 7,08% du PIB en 2025, un taux de croissance de 8,8%, un taux d’inflation de 1,9% du PIB… Nous vous présentons le budget de l’Etat du Sénégal pour l’année prochaine, sur la base d’un document du ministère des Finances et du Budget.
La loi de finances initiale (LFI) pour l’année 2025 est fixée en recettes à 5.014,3 milliards de francs CFA, contre 4.915,2 milliards pour la loi de finances 2024, soit une augmentation de 99,1 milliards en valeur absolue et de 2% en valeur relative. En dépenses, elle s’élève à 6.614,8 milliards, contre 5.755,4 milliards pour la loi de finances 2024, soit une augmentation de 859,4 milliards en valeur absolue et de 14,9% en valeur relative.
Le budget général s’élève à 4.794,6 milliards en recettes et 6.395,1 milliards en dépenses.
Toutes les actions du projet de budget pour l’année 2025 sont soutenues par 10 dotations et 129 programmes budgétaires répartis entre 25 ministères et sept institutions.
Les prévisions du ministère des Finances et du Budget font état d’un déficit budgétaire de 7,08% du PIB en 2025, d’un taux de croissance du PIB de 8,8% et d’un taux d’inflation de 1,9% du PIB.
Le Sénégal s’est fixé comme objectif d’aller vers « une consolidation budgétaire à l’horizon 2027 et d’atteindre un déficit de 3% du PIB », dans le respect des critères de convergence de l’Union économique et monétaire. Afrique de l’Ouest.
“Cette nouvelle trajectoire de consolidation budgétaire résulte de la prise en compte de la situation réelle d’exécution budgétaire pour 2024, avec un déficit attendu à plus de 11% du PIB”, explique le ministère.
Il tient à souligner que ce niveau de déficit est la conséquence des pertes de recettes et de l’ajustement à la hausse des charges financières de la dette et des dépenses en prêts projets à leur niveau réel.
Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget
Le cadre budgétaire de la LFI 2025 prévoit un taux de croissance du PIB de 8,8%, en lien avec le nouveau profil des producteurs de pétrole et le ralentissement de l’activité secondaire et tertiaire.
Le taux d’inflation devrait être de 1,9% du PIB, le taux d’imposition de 19,3%, contre 19,4% dans la LFI 2024.
Pour tenir compte de l’environnement international, régulièrement soumis à des chocs qui affectent les équilibres macroéconomiques et les finances publiques, une réserve de précaution d’environ 90 milliards de francs CFA a été constituée avec des dépenses d’investissement sur les ressources internes et externes.
« Ce budget marque un effet de rattrapage par rapport à l’exercice 2024, fortement impacté par les effets des tensions socio-politiques au cours du premier trimestre 2024 et la poursuite du ralentissement des activités économiques tout au long du reste de l’année, hors énergie. secteur », explique le ministère des Finances et du Budget.
“Un autre fait majeur est l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole, avec une production attendue à 15 millions de barils pour 2024 et 30 millions de barils pour 2025”, ajoute-t-il.
Le ministère assure que « la production de gaz démarrera en 2025 ». « Estimations des revenus issus de l’exploitation des ressources en hydrocarbures […] sont fixés pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards de francs CFA, 72,53 milliards, 87,87 milliards et 155,20 milliards.
Ces estimations ont été réalisées sur la base des hypothèses de prix issues des perspectives économiques mondiales publiées par les services du Fonds monétaire international en octobre 2024, selon le ministère.
« Le budget 2025 enregistre les recettes fiscales et non fiscales issues de l’exploitation des hydrocarbures à hauteur de 72,53 milliards de francs CFA », indique-t-il.
Ce samedi 28 décembre, l’Assemblée nationale examine le projet de loi de finances initiale 2025.
Conformément à la loi sur les hydrocarbures, un montant de 50,85 milliards (70%) provenant de l’exploitation de ces ressources naturelles doit aller au budget général en 2025, et les comptes spéciaux du Trésor devraient recevoir 21,68 milliards (30%).
Un montant de 7,25 milliards (10%) tirés des recettes pétrolières destinés aux comptes spéciaux du Trésor doit être versé à un fonds intergénérationnel créé par la loi sur les hydrocarbures, et 14,43 milliards (20%) à un fonds de stabilisation.
Le budget général du Sénégal 2025 comprend une section de recettes fiscales fixée à 4.359,6 milliards, en hausse de 179,6 milliards par rapport à la LFI 2024, soit 4,3%.
Les recettes non fiscales s’élèvent à environ 190 milliards, en baisse de près de 20 milliards, soit 9,5%. Les tirages sur les dons projets sont estimés à 200 milliards, en hausse de 134,5 milliards par rapport aux prévisions du projet de loi de finances rectificative 2024. Les dons budgétaires devraient s’élever à 45 milliards, selon les prévisions du ministère.
Les dépenses du budget 2025 intègrent les charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) portées à 932,1 milliards, contre 578,3 milliards dans la LFI 2024, et 824 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024, soit une augmentation de 108,08 milliards en valeur absolue. en valeur, et 13,1% en valeur relative.
Les dépenses de personnel sont estimées à 1.485,5 milliards, contre 1.442,5 milliards dans la LFI 2024, soit une hausse de 43,1 milliards, soit une hausse de 3%.
Les dépenses d’acquisition de biens, de services et de transferts courants sont estimées à 1 930,5 milliards, contre 1 676,9 milliards dans la LFI 2024, et 1 871,0 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024 — voté par les députés, mardi 24 décembre —, en hausse. de 253,6 milliards, ce qui correspond à une augmentation en valeur relative de 15,1% par rapport au LFI 2024.
Les dépenses d’investissement sur ressources internes sont arrêtées à 880 milliards de francs CFA, contre un montant de 1.134,7 milliards pour la LFI 2024, réajusté à 900,7 milliards, soit une baisse de 20,7 milliards en valeur absolue et de 2,3% en valeur relative par rapport à la LFR. .
Les dépenses en capital sur ressources extérieures sont portées à 1 167 milliards, contre une prévision dans la LFI 2024 de 701,6 milliards, avec un réajustement de 1 178,5 milliards dans la loi de finances rectificative 2024, soit une baisse de 11,5 milliards en valeur absolue et de 1% en valeur relative. .
Les comptes spéciaux du Trésor sont projetés, tous équilibrés en recettes et dépenses, à 219,7 milliards, contre 221,5 milliards pour la LFI 2024, soit une baisse de 1,8 milliard soit 0,8%.
FSE/ASG