Ce vendredi matin de décembre, la maison de Guillaume Hardit, à Villedieu-sur-Indre, respire le quotidien d’une jeune entreprise. Entre un sapin de Noël qui clignote doucement et des calendriers de l’avent déjà bien avancés, la table du salon regorge de devis et d’études de faisabilité.
Depuis près d’un an, cet ancien directeur régional, originaire du Nord, a troqué sa vie de directeur régional nomade pour celle, plus enracinée, de chef d’entreprise.
Chez SGH Énergie, spécialisée dans les projets photovoltaïques et les pompes à chaleur, Guillaume a réussi son défi : allier ambition professionnelle et vie de famille. « Je n’avais plus envie de passer mes semaines sur la route. Je voulais voir mes enfants grandir, alors j’ai décidé de tenter le coup. »il confie.
Situé à vingt minutes de chez lui, il a choisi un dépôt compact et fonctionnel, situé dans la coopérative Artipôle, à Déols. « Nous disposons de 2 000 m² de stockage, ce qui est largement suffisant. Cela me permet de recevoir tout mon matériel, de gérer le stockage plusieurs chantiers à l’avance et de l’expédier au moment que je souhaite”explique-t-il, aux côtés de son épouse et assistante de direction, qui monte la plupart des dossiers individuels.
“Nous sommes là pour réparer ce qui n’a pas été fait”
En six mois, SGH Énergie a déjà réalisé cinq installations photovoltaïques, une quinzaine de pompes à chaleur et une quarantaine de réparations. « De nombreux problèmes proviennent d’installations mal réalisées ou mal entretenues »déplore Guillaume.
Parmi les cas les plus emblématiques, celui d’un retraité de 93 ans, arnaqué par des offres d’un euro. « Sa maison était à 17 degrés et sa facture d’électricité atteignait 3 000 euros. Nous avons tout pris de A à Z, ajouté le matériel manquant, et il paie désormais trois fois moins cher »dit-il.
La force de l’entreprise réside dans son approche globale : diagnostic, réparation et maintenance. ” Nous sommes là pour réparer ce qui a été mal fait, vérifier le matériel, nettoyer les évaporateurs et assurer un service de proximité, principalement dans l’Indre. »précise-t-il.
Ambitions locales
Avec la rentabilité des pompes à chaleur en deux ans, grâce aux aides de l’État (de 6 000 € à 9 000 €), et une installation photovoltaïque en sept ans, SGH Énergie veut surfer sur la vague des énergies renouvelables. « Je veux développer le photovoltaïque, car c’est ce qui réduit le plus la facture des particuliers »dit le patron.
Pour autant, l’entrepreneur ne perd pas de vue son ancrage local. Forte de trois collaborateurs aujourd’hui, l’équipe va bientôt s’agrandir avec l’arrivée d’un quatrième collaborateur, et les besoins en recrutement se font déjà sentir. « Nous sommes en train de discuter avec la mairie pour nous implanter dans la zone d’activité de Villedieu-Niherne. L’idéal serait d’avoir nos propres locaux. Pour le moment, c’est complet. Mais il devrait s’étendre d’ici trois ans aux domaines qui l’entourent. »assure-t-il.