Usée, dégradée et dangereuse par endroits, cette piste d’athlétisme de Seine-et-Marne est à refaire

Usée, dégradée et dangereuse par endroits, cette piste d’athlétisme de Seine-et-Marne est à refaire
Usée, dégradée et dangereuse par endroits, cette piste d’athlétisme de Seine-et-Marne est à refaire

Par

Julia Gualtieri

Publié le

27 décembre 2024 à 12h30

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Bien conscient de l’état de dégradation dans lequel se trouve la piste d’athlétisme de Lagny (Seine-et-Marne), David Petit, le nouveau président de Marne et Gondoire Athlétisme (MeGA), a alerté la mairie. Si on l’a entendu, le stade n’est pas près d’être rénové.

Quand on rencontre David Petit, son constat est clair. « La piste est cassée. A certains endroits, des pièces sont arrachées, on voit le goudron. »

Un couloir fermé car trop dangereux

Lorsqu’il prend la présidence de l’association, il contacte immédiatement la mairie. «C’est dangereux. Les conditions de sécurité ne sont pas remplies. Pouvez-vous imaginer, lorsque vous courez à 24, 25 km/h, si soudain vous trébuchez dans un trou ? Au mieux, votre cheville est écrasée. » Au sein du club, il constate : « Cela génère une augmentation des blessures. Évidemment, il n’y a plus de revêtement, plus de rembourrage… »

Selon lui, la situation est problématique. Surtout pour le couloir no. 1, le plus dégradé. A l’époque, il avait été entendu par la mairie. UN arrêté est pris et le couloir no. 1 est fermé. Mais le système permettant d’exécuter l’ordonnance est insuffisant. « Ils ont installé des barrières et du ruban adhésif. Mais avec le vent, les barrières tombent et c’est tout aussi dangereux. »

Conséquences pour le club

Mais même au-delà de ce corridor, c’est l’ensemble de la piste qui doit être revu. « Il a été créé en 1996. Il aurait dû être refait il y a 10 ans. Avant le Covid, les choses semblaient bien avancées et finalement… rien n’a été fait », déplore le président.

En attendant, les premiers à souffrir de ce matériel en mauvais état sont les adhérents du club.

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C’est un club historique qui a été créé dans les années 70, et c’était un club d’élite. Aujourd’hui, nous avons perdu des entraîneurs, qui prennent leurs poulains. Ceux qui veulent effectuer partent.

David Petit, président de MeGA

En cinq ans, David a quantifié le diminution du nombre de membres à 31%. Et quoi que fasse le club, l’état de la piste reste un obstacle majeur. « Nous avions ouvert un rayon bébé, mais nous avons dû arrêter. L’hôte ne voulait pas rester à cause de ça », assure-t-il. Sans parler de la baisse du niveau des clubs, du national au régional. Malgré tout, le club reste important, avec 290 praticiens : «Le ciment reste une bonne ambiance».

Et les écoles ?

Et même si le club est autorisé à utiliser la piste de Thorigny pour ses compétitions, le président souhaite faire rénover les équipements de Lagny. « C’est ici que nous avons nos locaux. Le site en lui-même est connu et reconnu, et puis il y a toutes les écoles », explique-t-il. Car les adhérents ne sont pas les seuls à souffrir de l’état de la piste.

C’est également le cas pour tous les collégiens et lycéens. Tous utilisent actuellement la piste pour des séances d’athlétisme. Ce qui rend le travail à la fois urgent, selon le président du club, mais aussi plus délicat. « C’est plus compliqué de fermer pour faire les travaux. Où iront-ils pendant ce temps… » imagine David.

“Nous sommes conscients du problème”assure Bouchra Fenzar, première adjointe chargée de la politique sportive.

Le couloir n°1 était dangereux et nous l’avons fermé. Le reste n’est pas adapté à la compétition, mais la piste reste adaptée à la pratique scolaire.

Bouchra Fenzar

L’élu précise que pour le couloir no. 1, un marquage au sol rouge ou noir alertera mieux le public du danger.

Un projet à plus de 1,5 million d’euros

Elle s’assure que la piste “sera le prochain gros investissement” de la commune… après la rénovation de la toiture du gymnase Guy Kappès. Selon ses estimations et l’état des lieux réalisé avec le président de la LIFA (Ligue de l’Île-de- d’Athlétisme), les travaux seraient longs et assez coûteux. « On parle de 1,5 million d’euros rien que pour la piste », précise Bouchra Fenzar.

Mais pourquoi le budget alloué avant le Covid n’a-t-il pas été renouvelé après la pandémie ? Pourquoi d’autres installations, comme le projet de tennis ou d’aviron, ont-elles été prioritaires ? « L’aviron, il y avait les JO et il fallait que le site soit une base arrière », explique-t-elle. Mais surtout, dans les deux cas, « les présidents avaient recherché des subventions importantes ».

Un groupe de travail prévu

Début décembre, le président de l’association a été de nouveau reçu à la mairie et un plan d’action a été établi. Début 2025, un groupe de travail doit commencer à travailler sur les travaux à effectuer. « Il ne faut pas réaliser ce travail au hasard. La piste doit être aux normes, il faut penser par exemple à la clôturer pour que les deux roues ne puissent plus y accéder », souligne-t-il. Rendez-vous l’année prochaine pour en savoir plus.

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