Image : Clé de voûte
Le Valais, Neuchâtel, Genève et le Jura renouvellent leurs autorités l’année prochaine. Voici le programme.
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Quatre cantons romands seront appelés aux urnes l’année prochaine pour les élections cantonales. Les Valaisans seront les premiers à renouveler leurs autorités politiques début mars. Les Jurassiens prendront la parole en dernier, pour un vote sans précédent.
Du côté français, Le Valais ouvrira le feu le 2 mars, avec un second tour prévu le 23 mars. Deux conseillers d’Etat ont choisi de ne pas se représenter : le centriste Roberto Schmidt et le PLR Frédéric Favre. Tous deux auront passé huit ans au gouvernement.
Les trois autres candidats sortants, Christophe Darbellay (Centre), Mathias Reynard (PS) et Franz Ruppen (UDC), ont en revanche choisi de briguer un nouveau mandat.
Le PLR a lancé Stéphane Ganzer dans la course. La présidente de la commune de Noble-Contrée a été préférée à Sonia Tauss-Cornut. Membre du Grand Conseil depuis 2009, cet enseignant aura pour mission de conserver le siège du PLR au sein du gouvernement valaisan.
Privés de représentation féminine lors de la législature 2021-2025, le Conseil d’Etat ne pouvait plus être 100% masculinà partir de l’année prochaine. Candidate du Centre du Haut-Valais, Franziska Biner est la grande favorite pour succéder à Roberto Schmidt. Récemment élue vice-présidente de Zermatt, elle siège au Grand Conseil depuis 2017.
Au Grand Conseil, le Centre compte actuellement 48 sièges, le PLR 27, l’UDC 22, le PS 15, les Vert-es 13, le Centre Gauche 4 et Entremont Autrement 1. Lors des dernières élections de 2021, le Centre Ayant perdu sept mandats, les Verts avaient connu la plus forte progression avec cinq députés élus supplémentaires.
Espoirs de la gauche à Neuchâtel
A Neuchâtel, la gauche espère renverser la majorité du Conseil d’Etat lors des élections du 23 mars. Elle s’est appuyée sur une alliance, composée des deux conseillers d’Etat socialistes sortants Florence Nater et Frédéric Mairy, de la conseillère d’Etat (Vert-es/NE) Céline Vara, Christine Ammann Tschopp ( Vert-es) et la popiste Sarah Blum.
La droite a réagi et le PLR va s’allier pour la première fois dans le canton avec l’UDC et le Centre. Outre les deux sortants Laurent Favre et Crystel Graf, le PLR a mis Quentin Di Meo en lice. Ils seront accompagnés du conseiller municipal UDC de Chaux-de-Fonier Thierry Brechbühler et de la députée Centre Manon Freitag.
Outre ces deux alliances, les PVL Maxime Rognon et Jessica Muriset et l’ex-député indépendant UDC Grégoire Cario seront de la partie. Le 2e tour est prévu le 13 avril.
L’UDC et le MCG veulent confirmer à Genève
Dans le canton de Genève, l’année électorale sera marquée par les élections municipalesqui se tiendra le 23 mars prochain pour les conseils municipaux et le premier tour des exécutifs municipaux. Un éventuel second tour aura lieu le 13 avril.
Le scrutin permettra de voir si l’UDC et le MCG, deux partis qui ont bien progressé lors des élections cantonales de 2023, sauront confirmer l’essai au niveau communal. Les deux partis ne disposent actuellement d’aucun représentant au sein des exécutifs municipaux.
Il sera également intéressant de voir comment se comportera le dernier né sur la scène politique genevoise, le mouvement Liberté et justice sociale (LJS), fondé par le conseiller d’Etat Pierre Maudet. Lors des élections cantonales de 2023, il obtient dix sièges au Grand Conseil.
Le vote sera aussi un baptême du feu pour cette nouvelle alliance réunissant Le Centre et les Vert’libéraux dans un certain nombre de communes, comme c’est le cas dans la Ville de Genève.
Un scrutin sans précédent dans le Jura
Dans le Jura, les élections législatives pour élire les cinq membres du Gouvernement et les 60 députés du Parlement le 19 octobre prendront une ampleur inédite. Ce ne sont pas seulement les citoyens du Jura qui se rendront aux urnes mais aussi ceux de la Ville de Moutierqui ne deviendra cependant Jura que le 1er janvier 2026.
Les citoyens prévôts pourront également briguer un siège au Parlement ou au gouvernement. Il s’agit d’éviter une période trop longue sans représentation politique de Moutier. La Ville et ses 7 200 habitants formeront une circonscription électorale comptant 7 députés sur 60 au Parlement pour la durée d’une législature.
La lutte pour accéder au gouvernement s’annonce très compétitive. Le PLR et l’UDC veulent s’emparer d’un des cinq sièges de l’exécutif. Le Centre, qui a réussi à récupérer son 2e siège lors du scrutin complémentaire, tentera de maintenir ses acquis, tout comme le PS.
Également en Suisse alémanique
En Suisse alémanique, les Soleureois éliront le 9 mars un nouveau Conseil d’Etat, ainsi qu’un nouveau Parlement cantonal. Trois ministres sortants, issus du PLR, du Centre et du PS, sont candidats à leur réélection. Le PLR et les Verts veulent défendre leurs sièges vacants respectifs. L’UDC espère obtenir pour la première fois un siège au Conseil d’Etat. Le PS veut gagner une seconde.
Au Grand Conseil, l’UDC, qui ne dispose que d’un siège de moins que le PLR, pourrait devenir le groupe parlementaire le plus important.
Dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, tous les membres du gouvernement doivent se présenter chaque année à la Landsgemeinde fin avril pour être réélus. Pour l’instant, un poste est vacant.
A cela s’ajoutent des élections complémentaires : un siège vacant au sein du gouvernement de Rhodes extérieures sera pourvu le 9 février. Le même jour, les électeurs du canton de Glaris éliront un conseiller d’Etat du PLR qui devra quitter son poste en raison de la limite d’âge. en vigueur dans le canton. (at)