L’eau n’est pas nécessaire à la vie, écrivait Antoine de Saint-Exupéry. Tout simplement parce que l’eau, c’est la vie. Si rares sont ceux, et encore moins en 2024, qui oseraient douter de l’affirmation de l’écrivain aviateur, certains vont jusqu’à joindre les actes aux paroles. C’est le cas de Groupama Méditerranée. La mutuelle d’assurance, dont le siège social est situé à Aix-en-Provence, a créé il y a un an sa Fondation de l’Eau. et le fonds Clapoty, un fonds de dotation associé, avec l’objectif affiché de contribuer à la préservation des ressources en eau.
Un thème choisi tout sauf aléatoire : « L’engagement, notamment en faveur de l’eau, est essentiel dans les valeurs de Groupama Méditerranée qui cultive un solide attachement à la proximité et à la solidarité. », assure le directeur général Romain Tanguy, d’autant plus « dans un secteur géographique très touché par les phénomènes de sécheresse, d’inondations, etc. Assureur territorial, Groupama Méditerranée a souhaité aller plus loin pour ses adhérents et la société. » Un an après la création des structures adaptées et le foisonnement d’idées pour concrétiser tout cela, il était naturel de concrétiser les résultats de la cascade de projets soutenus par la fondation d’entreprise et le fonds de dotation. En un an, huit projets ont été soutenus par ces deux structures complémentaires.
Six projets soutenus par la Fondation Eau et deux par le fonds Clapoty
Concernant la Fondation de l’Eau, qui a un budget de 500 000 euros sur cinq ans (complété par des budgets de fonctionnement soutenus par Groupama Méditerranée), il vise à soutenir projets de recherche et de terrainorienté vers la sphère professionnelle. ” Nous nous engageons à avoir un impact local sur les 14 départements couverts par Groupama Méditerranée », promet Thierry Bonnery. Le président de la Fondation de l’Eau poursuit : « Il s’agit de favoriser l’émergence de projets d’intérêt général sur le territoire méditerranéen, afin de répondre à tous les enjeux de l’eau : préserver la ressource, sensibiliser aux risques, soutenir la recherche ou encore soutenir la recherche pour une cause qui nous concerne tous. ».
Six projets ont été soutenus en 2024 par la Fondationpour un engagement total de 120 000 euros. Il s’agit d’un concours étudiant Water4future Hackathon (projet éducatif) ; de la conférence scientifique I-Marco sur la connectivité marine ; le projet Prime de replantation des herbiers de Posidonie ; soutien au centre de ressources en eau Aquathèque ; un appel à projets pour la restauration des zones humides et enfin, un projet de réutilisation des eaux usées de dialyse (lire ci-dessous). L’objectif est d’agir localement et de prendre en compte un grand nombre de problématiques.
Groupama Méditerranée, a committed territorial insurer
Le fonds de dotation, conçu dans le sillage de la fondation pour « élargir le champ d’action, soutenir des projets de sensibilisation et d’éducation du public », annonce son président, André Daziano, avant d’en dévoiler les contours : baptisé Clapoty, ce fonds de dotation est doté d’un montant de 35 000 eurosapportés par Groupama Méditerranée et ses partenaires, complétés là encore par des budgets de fonctionnement soutenus par Groupama Méditerranée. Il permet de lever des fonds auprès de mécènes et d’entreprises, de fédérer d’autres acteurs au profit de projets d’envergure.
Ce sont justement deux projets qui ont été soutenus en 2024 : une fresque sur l’eau et le changement climatique en Paca, portée par la Maison Régionale de l’Eau, financée via la première levée de fonds de 13 000 euros avec le soutien de Conserto, prestataire qui accompagne les entreprises dans leur transformation numérique ; et un projet de système éducatif itinérant : le Science water tour (lire ci-dessous). Là aussi, des experts du monde de l’eau et du mécénat, des enseignants-chercheurs… ont rejoint les équipes de Groupama Méditerranée.
Philanthropie, cohérence et action
Pour la mise en œuvre du soutien et la cohérence des actions, Géraldine Bullot-Beaufils est la déléguée générale de ces deux entités philanthropiques : « Une gouvernance tripartite a été mise en place. Chaque entité dispose d’un conseil d’administration et une structure opérationnelle a été mise en place pour assurer la cohérence de l’organisation globale des actions. » Reste ensuite à sélectionner les projets : il y a à la fois des structures d’intérêt général identifiées au fil du temps, des candidatures spontanées qui émergent lors de l’envoi et aussi, « nous avons lancé un appel à projets dédié à la restauration des zones humides », adds Géraldine Bullot-Beaufils.
Une garantie est avancée : « Nous sommes orientés vers l’action, avec la volonté d’accompagner de nouveaux projets, notamment ceux axés sur les risques hydroclimatiques. », invitent les acteurs de ces deux structures. Et ” nous aimerions identifier un ou deux projets majeurs », ajoute Romain Tanguy. Les perspectives pour 2025 sont d’amplifier la mobilisation pour un impact durable. Car l’enthousiasme ne se tarit décidément pas, lorsqu’il faut être à l’origine de la protection d’une ressource aussi précieuse que menacée. Et parce qu’on le sait, d’autant plus que la maxime a pris sa source dans l’Antiquité sous la claire plume d’Ovide, ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves.
Un dispositif pédagogique et un projet de réutilisation des eaux de dialyse
Parmi les huit projets soutenus par Groupama Méditerranée via sa Fondation de l’Eau et le fonds Clapoty, comprend le système éducatif itinérant appelé Science Tour Eau. Soutenue par l’association Les Petits Débrouillards, elle vise à sensibiliser les enfants et les écoles à la préservation de l’eau, à l’importance de nos comportements et au risque hydroclimatique. Avec un camion, des tentes, une scénographie immersive et ludique, des animateurs se chargeront de transmettre ces messages. Ce projet pilote sera testé en février-mars dans le Var. Le déploiement nécessitera une collecte de fonds.
Autre projet soutenu, le projet Green Dialysis, de réutilisation de l’eau utilisée pour réaliser la dialyse à l’hôpital de la Conception à Marseille, est soutenu par le fonds Phocéo (AP-HM). Le soutien de la Fondation de l’Eau permettra de réaliser l’étude de faisabilité pour construire les scénarios conditionnant le lancement des travaux. Cela signifie que 150 000 litres d’eaux usées pourraient être collectés et réutilisés chaque jour.