Après un bref retour de 3 mois au Stade Poitevin, son club formateur, la star française du Volley Earvin Ngapeth s’apprête à partir en Turquie. Un coup de projecteur éphémère mais intense sur un championnat souvent dans l’ombre…
Lorsqu’une star mondiale décide de revenir dans son club formateur, c’est tout un championnat qui en profite. C’est ce qu’a vécu la Ligue A de Volley avec le retour surprise d’Earvin Ngapeth à Poitiers en septembre dernier. Mais après seulement 3 mois, le rêve se termine déjà pour le SPVB qui va perdre son étoile, en partant en Turquie.
Un retour inattendu qui a boosté tout un club
Fin septembre, Earvin Ngapeth a créé la surprise en s’engageant avec le Stade Poitevin, son club formateur, malgré de nombreux succès à l’étranger. Une aubaine pour Poitiers qui a retrouvé sa star, mais aussi pour tout le volley français, qui manque de visibilité médiatique.
L’impact a été immédiat. Dès le premier match, les billets se sont arrachés pour voir le prodige à l’œuvre dans sa ville natale. Les 2 400 sièges du SPVB ont été remplis en un rien de temps et les ventes de maillots ont explosé. Un véritable raz-de-marée « Ngapeth » s’empare de Poitiers.
C’est comme si Mbappé avait signé chez nous !
– Cédric Énard, directeur sportif du SPVB
L’effet Ngapeth, bien au-delà de Poitiers
Mais l’impact du retour de la star ne s’est pas limité à Poitiers. Partout où les Poitevins se déplaçaient, les salles se remplissaient pour admirer le double champion olympique. Des chiffres records, avec des affluences en hausse de 33% à 180% pour certains matches !
Un engouement sans précédent pour un sport souvent dans l’ombre, malgré les exploits des Bleus. Les chaînes TV ont également adapté leurs programmes pour suivre la « Ngapeth-mania », avec 5 matchs de Poitiers diffusés sur les 14 premières journées. Du jamais vu auparavant.
Un impact sportif indéniable
Et sur le terrain ? Là aussi, l’arrivée de la star a fait des miracles. Poitiers, seulement 11ème la saison dernière, pointe désormais à la 4ème place, dans la course aux playoffs. Nul doute que la présence de Ngapeth, l’un des tout meilleurs joueurs du monde à son poste, y est pour beaucoup.
Et maintenant ? L’appel de la Turquie
Mais désormais, le conte de fées va se terminer aussi vite qu’il a commencé. Après un dernier match face à Tours ce vendredi, Earvin Ngapeth va quitter Poitiers et rejoindre le Fenerbahçe Istanbul, l’un des plus grands clubs européens. L’appel du plus haut niveau aura été le plus fort.
Poitiers et le volley français vont devoir apprendre à vivre sans leur star. Mais ces 3 mois auront prouvé qu’avec des joueurs de classe mondiale, ce sport a le potentiel d’enthousiasmer les foules. Reste à transformer l’essai pour pérenniser cet engouement, même sans Ngapeth. Le défi est lancé.