En cette fin d’année, Midi Libre vous propose de retrouver les événements qui ont marqué la région en 2024. Aujourd’hui, nous nous tournons vers le mois de février.
UN « RECORD MONDIAL » DE DÉJETS DE POLLUANTS ÉTERNELS À SALINDRES
L’usine Solvay de Salindres, dans le Gard, a été accusée en février 2024 d’être à l’origine d’une pollution importante liée aux PFAS, des « polluants éternels » connus pour leur persistance dans l’environnement. Au début du mois, l’association Générations futures constatait des niveaux alarmants de ces substances dans les eaux de surface et les eaux potables. Ces composés, dont le TFA (acide trifluoroacétique) et l’acide triflique, sont produits sur place. Les prélèvements ont révélé des concentrations très élevées à Avène et dans le Gardon, dépassant largement les normes européennes.
Les PFAS présents dans l’eau du robinet à Boucoiran et Moussac sont 36 fois supérieurs aux seuils européens. Bien que conforme à certaines normes sanitaires internationales, Générations futures entendait alerter sur les risques sanitaires potentiels posés par cette situation. L’association a appelé à une réduction immédiate des rejets et à une surveillance accrue. Il prévoyait également des poursuites judiciaires en cas de pollution aggravée. Mais en septembre 2024, le groupe chimique belge Solvay a annoncé la fermeture de son usine, prévue pour 2025. Cette décision entraînera la suppression de 68 postes sur les 96 que compte le site.
TEMPS À PLUS DE 27 DEGRÉS AU CŒUR DE L’HIVER DANS LA RÉGION, UN RECORD ALARMANT
Plus de 27 degrés en plein hiver, c’est le record atteint dimanche 4 février 2024 à Céret. Cette commune des Pyrénées-Orientales devient alors la plus chaude d’Europe. Dans l’Hérault, il faisait aussi particulièrement chaud : 22,6°C par exemple à Lodève où le dernier record datait du 6 février 2011, ce jour-là, le thermomètre avait atteint 22°C. Ces épisodes de chaleur intense qui ont touché la région ont contribué à faire de la première quinzaine de février 2024 la plus douce jamais observée en France depuis le début des relevés météorologiques en 1930, avec une température moyenne de 9,7°C, soit 3,6°C au-dessus des normales saisonnières.
Même si beaucoup ont apprécié cet épisode exceptionnel, ce n’était pas une bonne nouvelle pour la sécheresse qui frappait alors de plein fouet l’Occitanie. La situation s’est améliorée depuis, notamment grâce aux pluies abondantes de novembre 2024, mais certaines nappes phréatiques, comme celle du Roussillon, sont toujours dans un état préoccupant.
FÉMINICIDE, IL TIRE UNE TILLE À LA TÊTE SUR SON EX-FEMME DEVANT LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MONTPELLIER
Le 20 février 2024, peu avant 14 heures, un homme a ouvert le feu à deux reprises devant le tribunal judiciaire de Montpellier, place Pierre Flotte, juste avant le portique de sécurité du tribunal. L’individu, âgé de 72 ans, a mortellement blessé son ex-femme, âgée de 66 ans, avant de retourner l’arme contre lui et de se suicider d’une balle dans la tête. « Elle entrait dans le tribunal, s’approchait du portique de sécurité. Il était déjà assis à proximité, sur un banc en béton. Je pense qu’il a dû l’attendrea alors témoigné Karine, une avocate présente au moment du drame. Dès qu’elle s’est avancée, il s’est approché d’elle et lui a tiré une balle dans la tête à bout portant. Il y a eu immédiatement une énorme flaque de sang, du bruit, des cris.
Les personnes présentes au tribunal, les avocats et le personnel judiciaire ont été immédiatement confinés avant d’être évacués. La zone a été immédiatement bouclée et la scène du crime gelée. Sur place, un magnum 357 à canon long a été découvert à côté du corps du septuagénaire. La vente de la maison familiale, située sur les hauteurs de Castelnau-le-Lez, pourrait être à l’origine de cet assassinat.
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