La circulation des trains sur la ligne à grande vitesse Sud-Est a été perturbée dans la nuit de mardi à mercredi, provoquant un retard de trois à cinq heures la veille de Noël. Selon le parquet, « un possible acte de suicide » d’un conducteur de train serait à l’origine des troubles.
Un réveillon du Nouvel An cauchemardesque. Des milliers de passagers voyageant sur la ligne à grande vitesse du Sud-Est ont été contraints de passer la soirée de Noël à bord d’un TGV ou d’un Ouigo. “à cause d’un accident corporel dans le sud de la Seine-et-Marne” qui a eu lieu vers 20 heures, a confirmé la SNCF.
Selon une source proche de l’enquête, ces retards s’expliquent par la chute d’un conducteur de train en début de soirée. Son corps sans vie a été découvert un peu plus tard par les pompiers. Cette chute a nécessité l’interruption du trafic sur l’ensemble de la ligne SUD TGV. « Les premières constatations semblent suggérer un acte de suicide du conducteur d’un TGV »a indiqué mercredi le parquet de Melun (Seine-et-Marne). « Des procédures automatiques de sécurité ferroviaire ont assuré l’arrêt du train »» a ajouté l’accusation.
La SNCF de son côté “n’a pas (confirmé)” le suicide du conducteur, seulement sa mort, ce mercredi matin, précisant que “L’enquête de la SNCF (n’était) pas terminée”. Sselon un courrier de la direction de l’axe TGV Sud-Est à toutes les équipes, que Libération a pu consulter, le décès est bien celui du conducteur du train n°1. 6689 qui partait de Paris Gare Lyon et avait pour destination Lyon. D’après ce document, “peu après le départ de Paris, le train s’est arrêté suite à l’activation du freinage d’urgence dû au non-acquittement de la mise en veille automatique par le conducteur.” Ce qui signifie que le conducteur n’avait plus le contrôle des commandes du train. Une réunion extraordinaire de la CSSCT (Commission d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) de la SNCF est prévue ce mercredi après-midi, en présence de représentants de la direction et des salariés.
Trois à cinq heures de retard
Selon nos informations, six TGV ont été concernés, tous sont arrivés à destination. Sur son site internet, la SNCF a indiqué qu’en raison de cet incident, les retards pourraient aller jusqu’à 1h30 mais les horaires indicatifs constatés par l’AFP vers minuit pour trois trains suggèrent jusqu’à trois à cinq heures de retard. . Certains passagers ont exprimé leur consternation sur X.
Les perturbations de trafic ont touché le TGV Inoui Bruxelles-Lyon numéro 9844 qui était censé avoir trois heures de retard, le Ouigo Paris-Lyon Perrache numéro 7805 dont le retard d’arrivée a été estimé à 4 heures 40 et le TGV Inoui Montpellier- Paris numéro 6206 qui devait avoir eu cinq heures de retard.
Pas de précisions sur le nombre de voyageurs
« Les trains empruntent un autre itinéraire dans les deux sens, ce qui entraîne des temps de trajet plus longs, de l’ordre de 1h à 1h30 » pour les TGV Inoui et Ouigo circulant dans le secteur, a indiqué la SNCF mardi soir. « Certains trains sont bloqués et devront attendre la reprise du trafic sur la ligne à grande vitesse »a-t-elle précisé, ajoutant qu’une reprise de la circulation était prévue en fin de soirée, dans un message publié peu après minuit.
La SNCF ne précise pas combien de voyageurs ont été concernés par ces retards en pleine veille de Noël. Elle a indiqué dans un message aux voyageurs que « Les pompiers sont sur place » de l’accident.
Mise à jour : à 11h05 avec l’annonce du parquet de Melun d’un possible « acte de suicide » d’un conducteur ; avec le document envoyé par la SNCF à toutes les équipes, consulté par « Libération ».
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