« Il est crucial d’arrêter les amalgames »

« Il est crucial d’arrêter les amalgames »
« Il est crucial d’arrêter les amalgames »
Candidate déçue, Julie Taton devient conseillère en action sociale à Mons : « elle pourra servir de relais directement au sein du Parlement fédéral »

Julie Taton a récemment déposé un projet de loi réclamant la fin de cette discrimination. “Je suis content qu’un journaliste m’ait contacté pour parler d’autre chose que de mon déménagement »souffle la libérale, qui se souvient avoir plusieurs textes de lois à son actif. “Je suis particulièrement impliqué dans les problématiques des personnes handicapées, des aidants et du transport scolaire. J’ai eu de très bons échanges avec le ministre Yves Coppieters (LE) et de nombreuses rencontres avec des associations. Si quelqu’un souhaite me contacter pour discuter d’un problème injuste ou partager une idée, je suis toujours ouvert. Mon engagement politique repose sur ce lien avec le terrain.»

La législation concernant le don de sang par les HSH a considérablement évolué depuis les années 1980. À l’époque, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) n’étaient tout simplement pas autorisés à donner leur sang. La loi du 11 août 2017 a mis fin à l’interdiction totale du don de sang pour les HSH. Mais il a fallu attendre 2022 et plusieurs projets de loi de différents partis (PS, Ecolo, MR…) pour que la commission de la santé réduise à quatre mois le délai d’exclusion des HSH.

La proposition de Julie Taton rejoint la position d’Unia. Le Centre pour l’égalité des chances estime en effet que la catégorie des HSH, utilisée comme critère général d’exclusion, doit disparaître le plus rapidement possible.

« Le VIH a augmenté de 13 % l’année dernière, et nous constatons une augmentation depuis trois années consécutives. Être porteur du VIH ne doit pas être assimilé à l’homosexualité. Il est crucial de mettre un terme à cette confusion. Le don du sang est un acte de solidarité, chacun doit pouvoir y contribuer, quelle que soit son orientation sexuelle. Nous devons mettre fin à cette discrimination injuste. Il est impératif d’adapter la législation pour donner la priorité aux comportements à risque comme critère numéro 1. Cette réforme est donc une question d’équité, mais aussi d’efficacité dans notre gestion des stocks de sang, compte tenu des appels fréquents en raison des risques de pénurie.

 
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