Le 31 décembre, les fréquences FM des stations SSR seront désactivées. Ils ne seront alors accessibles que via DAB+ et Internet. Les voitures plus anciennes devront être équipées d’adaptateurs. La plateforme Galaxus rencontre des problèmes de livraison.
Bruno Knellwolf / ch médias
Du 1est En janvier, les vieilles voitures seront silencieuses. Après 75 ans d’existence, la SSR cesse définitivement d’utiliser ses fréquences FM. Ceux qui ont encore une radio traditionnelle dans leur voiture ne pourront donc plus recevoir les stations RTS.
Une grande partie des automobilistes sera de facto concernée, car la SRR détient 60% de part de marché en Suisse. La fermeture des radios privées suivra fin 2026, date à laquelle les voitures plus anciennes ne recevront plus du tout de signal radio. Sauf si les propriétaires ont équipé leurs véhicules.
En Suisse, 1,8 million de voitures sont concernées, selon Marco Wölfli du TCS. “Cela correspond à environ 38% du parc automobile.” Comme les nouvelles voitures doivent être équipées d’une radio DAB+ depuis le 21 décembre 2020, le nombre de voitures sans DAB+ continue logiquement de diminuer. De plus, les constructeurs automobiles avaient déjà commencé à installer des radios DAB+ dans leurs nouveaux véhicules des années auparavant.
Remplacez la radio ou branchez un adaptateur
Or, une voiture sur trois n’a plus accès à la radio, cela représente un changement important. Ceux qui ne disposent pas de réception DAB et souhaitent quand même écouter la radio ont plusieurs options.
“On peut soit changer l’autoradio, ce qui est cher et compliqué, soit utiliser un adaptateur”
Marco Wölfli, TCS
Pour installer un nouvel appareil DAB+, vous devez appeler un mécanicien. Mais pour l’adaptateur, vous pouvez le faire vous-même, avec un peu d’aide. Les voitures équipées d’une prise auxiliaire à la radio ou dans la console centrale sont les plus simples à équiper. L’adaptateur peut y être connecté. Si cette prise auxiliaire est manquante, un récepteur DAB+ est nécessaire, qui transmet le programme radio à l’autoradio à l’aide d’un émetteur FM intégré.
TCS a comparé quatre adaptateurs. «Le test a montré que la réception DAB+ fonctionne bien avec les quatre appareils», explique Wölfli. Cependant, le son et la stabilité sont nettement meilleurs lorsque la voiture est équipée d’une entrée auxiliaire.
Soyez prudent lorsque vous utilisez votre smartphone
Une autre idée aura vite supplanté ces DIY pour ceux qui ont l’habitude d’écouter un podcast ou leur playlist Spotify préférée en voiture : utiliser son téléphone pour écouter la radio. Si la voiture dispose d’une connexion Bluetooth ou filaire, la solution ne nécessite aucune adaptation supplémentaire.
Et soyez prudent en conduisant !Image : CLÉ DE CLÉ
Mais la prudence est de mise, car cette solution est consommatrice de données, notamment à l’étranger. Selon TCS, une heure d’écoute de la radio avec le smartphone consomme 60 mégaoctets de données.
Plus d’adaptateurs de Galaxus
La ruée vers les adaptateurs est importante depuis des mois. La plateforme de vente en ligne Galaxus est confrontée à des problèmes de livraison. «Nous ne sommes réapprovisionnés qu’en petites quantités», explique Martin Baumann, représentant de l’entreprise.
« Nos acheteurs ne peuvent s’attendre à une meilleure disponibilité de ces produits qu’à partir de février »
Selon lui, la demande est énorme dans toute l’Europe. Le cas de la Suisse est similaire à celui de la Norvège, où la radio FM a été désactivée. La demande est également forte en Allemagne. En France, l’extinction n’interviendra qu’en 2033.
Les postes fixes également concernés
Le problème ne concerne pas uniquement les autoradios. Les radios classiques portables ou fixes sont également concernées. Si vous aviez l’habitude d’allumer votre bonne vieille radio en cuisinant, il vous faudra acheter un nouvel appareil ou un adaptateur.
En conséquence, les ventes d’appareils DAB+ non destinés aux véhicules ont également considérablement augmenté. En novembre 2024, le détaillant en ligne Galaxus a enregistré une augmentation de 273 % par rapport à l’année précédente.
Traduit et adapté par Noëline Flippe
