Le secteur des transports au Sénégal va connaître une transformation avec l’arrivée de Casamance Transport, une nouvelle société qui vise à moderniser le réseau national de mobilité.
A travers un investissement de plus de 21 milliards de francs CFA (environ 35 millions de dollars), l’entreprise prévoit de déployer une flotte de véhicules diversifiée et de construire 42 stations opérationnelles d’ici 2025.
Une vision portée par le secteur privé
Derrière cette initiative, Moussa Gaye Coly, président-directeur général de Casamance Transport, a une vision claire : développer une entreprise multiservice englobant le transport routier, fluvial et maritime. « L’entreprise ambitionne de déployer un réseau national, avec 42 stations d’exploitation et une flotte de véhicules renouvelée tous les huit ans. Cette flotte comprendra 50 bus, 12 camions de 12 à 13 tonnes, 50 minicars et 45 à 50 véhicules de dépannage »dit M. Coly.
Ce projet d’envergure bénéficie d’un solide soutien financier et institutionnel. CF Banque, acteur majeur du financement, a injecté la majorité des fonds, tandis que l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) et la Direction des transports terrestres assurent l’appui technique et logistique.
Un démarrage prévu pour mars 2025
Les premiers bus devraient commencer à circuler au plus tard en mars 2025. Parallèlement, des gares seront construites à des points stratégiques afin de maillage efficace du territoire. Ces infrastructures modernes offriront des services diversifiés : espaces de restauration, billetterie connectée, salles d’attente climatisées et bornes de recharge pour véhicules électriques.
La flotte Casamance Transport se distingue par des équipements de pointe. Les bus seront équipés du Wi-Fi, de prises USB, de sièges confortables et d’un espace VIP, une première au Sénégal pour un service de transport public.
Un modèle durable et inclusif
L’un des aspects innovants de ce projet repose sur le renouvellement systématique de la flotte tous les huit ans. Cette démarche s’inscrit dans une perspective de durabilité et de réduction des émissions de CO2. Ce projet favorisera la main d’œuvre locale.
Outre le transport routier, l’entreprise prévoit d’étendre progressivement ses activités au transport fluvial et maritime, ouvrant ainsi la voie à un système multimodal capable de répondre aux enjeux de mobilité sur tout le territoire.