Une motion a été récemment déposée au Grand Conseil bernois. Il vise à adapter la législation pour éviter des pertes de territoire pour le canton en cas de fusion de communes. L’affaire s’est produite en 2022 lorsque Clavaleyres a rejoint le canton de Fribourg après avoir fusionné avec Morat.
Fermer les portes
Selon le député UDC de Bévilard Maxime Ochsenbein, il n’est pas impossible que la situation se reproduise dans le Jura bernois. « Même si la probabilité que Belprahon puisse demander une fusion avec Moutier, une fois la ville dans le Jura, est faible, il est possible qu’elle finisse par venir sur la table. Nous devons fermer cette porte », dit-il.
Cette possibilité a été évoquée par le conseiller national de Cortébert, Manfred Bühler, après l’acceptation du Concordat par les habitants du Jura et de Berne. Si cette motion est approuvée, qu’en sera-t-il des petites communautés enclavées ? «Pour moi, la commune centrale devrait être dans le canton de Berne et pas ailleurs», estime l’UDC de Bévilard. Il évoque notamment le cas de la petite commune de Scheulte, située à la frontière du canton de Soleure. «La perte de ce village réduirait encore la part des francophones à Berne», estime-t-il, expliquant que chaque départ de communes coûte de l’argent et nécessite un travail administratif important.
Contactées, les autorités de Belprahon se disent surprises : « Cette motion est une manière de relancer la Question Jura, c’est drôle… On ne change pas comme ça la législation cantonale. Cela entraverait l’autonomie communale», affirme la membre de l’exécutif Nadège Wegmueller. À suivre…
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