Sansal Ya Boualem : la passion algérienne !

Sansal Ya Boualem : la passion algérienne !
Sansal Ya Boualem : la passion algérienne !

Visiblement, le douloureux chemin de croix que continue de parcourir l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal touche à sa fin. Et cela « sent le brûlé » pour cet octogénaire qui a eu l’audace de s’attaquer, entre autres, à certains des mythes fondateurs de l’Algérie contemporaine, en l’occurrence celui après la Toussaint rouge de 1954. .

En effet, depuis le 16 novembre 2024 (au moment de la rédaction de ce texte), date de son arrestation, tel un vulgaire trafiquant, à l’aéroport d’Alger, B. Sansal vit un véritable calvaire, à commencer par garder secrète ladite arrestation. En effet, aucune communication n’a été faite à ce sujet de la part des autorités algériennes, malgré le profil de l’écrivain. Cela ressemblerait probablement davantage à la méthode “Je tire d’abord, je pose des questions après.”

Sans l’activisme de son éditeur, à savoir la prestigieuse Maison Gallimard, cette prise d’otage aurait duré plus longtemps et dans l’ombre.

Quelques jours plus tard, il a reçu des accusations sur mesure ; le calibre de la proie nécessite la mobilisation de « Grande Bertha » et nous brandissons fièrement l’article 87 du code pénal de la République Algérienne qui est sans doute Démocratique et très probablement Populaire.
En clair, l’écrivain Boualem Sansal est accusé, le plus sereinement et dans le meilleur des mondes possibles, d’actes liés au terrorisme… Si ce n’est pas George Orwell et son dystopique « 1984 » ?

Cependant, cette attaque acharnée contre un écrivain remarquablement doué, aux propos acerbes, n’est pas un fait unique et ne sera certainement pas le dernier cri du cygne à attribuer à un régime monstrueux, machiavélique, incarnant et prêchant le Mal. N’avait-il pas été le soutien le plus généreux et le plus indéfectible du régime Assad au Levant ? Une dictature sectaire ayant transformé la Syrie d’Alep, Damas et Palmyre en Géhennes sur terre. Un régime dont la base était la torture, réinventée avec sa machine à écraser les prisonniers vivants ! Toutes ces abominations, qui feraient passer M. Guillotin pour un enfant de chœur, ont toujours été applaudies par Alger.

Alors : la vie d’un homme ?

Ce régime anarchique ne mène-t-il pas contre notre pays une guerre d’usure, dans le seul but de ralentir son développement, un conflit qui emmêle les deux peuples et qui a causé et continuera de causer de nombreuses souffrances, en raison d’une obsession bruyante chez ces gens.

Un régime cancéreux qui sème la zizanie autour de lui, au Mali, au Niger, en Libye… et qui, à travers les sirènes des pétrodollars, est en train de vassaliser, s’il ne l’a pas déjà fait, la Tunisie, tout en faisant forcer pour amener également la Mauritanie à ses genoux.

Et après ce chaos, la militaire algérienne se voit un destin méditerranéen : nous attaquons l’Espagne, puis la parce que ces pays, comme beaucoup d’autres, ont fait leur choix pour la vérité historique, la raison et la réalité, en soutenant les positions marocaines sur le conflit autour du Le Sahara, une cause plus que sacrée pour l’Algérie officielle et officieuse.

Le régime d’Alger reste un grand admirateur de la théocratie iranienne, qui affiche son horreur contre toute idée de démocratie, de droits de l’homme et de liberté d’expression.
Et c’est sous cet angle que ce que subit M. Sansal est déchiffrable, même dans l’ordre normal des choses.

Que vaut une vie humaine pour le régime d’Alger ?

Et, en réalité, que reproche Alger à M. SANSAL ? Tout simplement pour avoir révélé un secret de Polichinelle : l’histoire moderne de l’Algérie a été falsifiée depuis longtemps, et une partie de son territoire a été pillée au Maroc et annexée, par la France d’antan, cela « de Dunkerque à Tamanrasset ».

Les anciens se souviennent qu’avant l’indépendance du Maroc, Agadir était la capitale d’un territoire comprenant Tindouf (avec une liaison de bus – CTM plus précisément) dont le souk hebdomadaire se tenait le lundi, et où la monnaie d’échange était tout simplement chérifienne. .
Cela dérange, cela terrorise même, d’où cette méprisable réaction instinctive contre un homme, un écrivain si talentueux, qui n’a jamais caché sa passion pour son Algérie.
Voltaire, où es-tu ?

*FPD Université Safi Cadi Ayyad

 
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