une tradition caribéenne qui résonne en

une tradition caribéenne qui résonne en
une tradition caribéenne qui résonne en France

Une petite mélodie, un moment de communion, qui accompagne l’arrivée des fêtes de fin d’année, aux Antilles et en Guyane, le chant de Noël sont incontournables. Ces concerts de cantiques organisés chaque année ravissent petits et grands. En , au cœur de l’hiver, la tradition perdure, et les concerts des groupes qui voyagent en diaspora ne manquent pas.

Si nous parlons de traditions, chant de Noël est bien là, et les taux de participation à ce type d’événement sont similaires à ceux du carnaval, c’est-à-dire très élevés.

Le chant de Noël représente l’opportunité d’une période de cohésion très forte. Et si la tradition est née dans la continuité de l’évangélisation des peuples asservis, et porte donc des origines désastreuses, les communautés antillaises ont su s’en emparer et se réapproprier, pour en faire un moment de communion incomparable.

Une tradition ancrée dans les cultures antillaises

Pierre Gobing, président de l’association et du groupe phare Presque, il décrit avec ferveur les avantages. ” C’est une fête pleine de vie, de chaleur, de convivialité, de partage et d’amour. Il représente un lien culturel fort et un moyen de transmission des traditions. Les chants sont souvent en créole, ce qui renforce l’identité linguistique et culturelle des communautés. »

C’est une manière de sensibiliser à la diversité des traditions de Noël à travers le monde.

En France métropolitaine, où plus de 600 000 outre-mer sont présents, les manifestations de ce type sont nombreuses et très appréciées. Pour le président de l’association, il est essentiel de réaliser ces performances là aussi. Ils participent à « la promotion et la transmission des riches traditions culturelles créoles auprès d’un large public, et la préservation de notre patrimoine. C’est une manière de sensibiliser à la diversité des traditions de Noël à travers le monde. »

Il s’agit également de renforcer les liens. « Cet événement crée un espace où les communautés antillo-guyanaises de France peuvent se rassembler, faire la fête et se retrouver. Il existe également un enrichissement artistique évident dû à la diversité musicale : les chants nwèl enrichissent le paysage musical français de rythmes et de sons uniques. »

Comme les chants sont souvent accompagnés d’un bon dîner convivial, c’est aussi l’occasion de partager des traditions culinaires. « Proposer des chants Nwel au public français contribue à la richesse culturelle et au vivre-ensemble. » ajoute Pierre Gobing.

Un doux souvenir d’enfance

Joanna, 28 ans, et originaire de Guadeloupe, a toujours aimé cette tradition. L’ambiance est toujours là. On se retrouve en famille et entre amis en chantant des chansons joyeuses, en créole ou en français, avec des groupes mythiques comme Kasika et Benzo. décrit la jeune femme.

« Quand j’étais plus jeune, chaque Noël, oncles, tantes, cousins ​​​​et cousines se réunissaient chez moi. Nous sommes partis tous ensemble à pied avec nos bancs et chaises pour aller au grand Chanté Nwel », rappelle-t-elle, non sans émotion. ” C’était tellement bon : un de mes meilleurs souvenirs de cette période qui a duré plusieurs années. Toute mon enfance en fait, et même un peu plus. »

Maintenir la tradition, ici et là

Mais depuis qu’elle est arrivée en France métropolitaine, ce n’est plus tout à fait la même chose. ” Ici, c’est différent, mais on retrouve quand même la communauté antillaise qui se rassemble à cette occasion, et c’est vraiment génial. »

A Lyon, où la jeune femme vit depuis plusieurs années, elle a quelques difficultés à trouver une expérience à la hauteur de ce qu’elle a connu. « Ce sont principalement des chansons de Martinique qui sont jouées, donc c’est vrai que je m’y retrouve un peu moins, et je n’ai pas ma famille et mes amis avec qui je célébrais cette période. Malgré tout ça, je retrouve toujours l’ambiance et l’ambiance que j’aime ! »

Sentez-vous proche de votre culture

Pour Teddy, 37 ans, professeur des écoles et né en France métropolitaine, c’est une manière de se sentir proche de sa culture d’origine. ” La première fois que j’y suis allé, c’était avec des amis guadeloupéens. J’avais envie de tenter l’expérience car c’est aussi un moment culturellement intéressant qui permet de passer du temps avec la communauté, même ici. Je pense qu’on a besoin de ces moments qui nous permettent de nous sentir un peu en famille. L’ambiance est très chaleureuse, même quand on ne connaît pas les gens. »

Noël était l’une des périodes où mes parents voulaient vraiment avoir la culture caribéenne à la maison.

Pour le jeune homme, le chant de Noël ont été transmis d’une manière particulière, propre à sa famille. ” Je ne l’ai jamais fait comme tel avec mes parents, car ils mettaient leur propre CD d’hymnes, donc nous faisions notre Chanté Nwèl à la maison, pour ainsi dire. » Une forme de transmission qui lui a permis de ne pas se sentir dépaysé. « Je connais tous les hymnes, et la première fois que je suis allé dans un Chanté Nwèl, j’avais déjà pris l’habitude de chanter avec ma famille. Noël était l’une des périodes où mes parents voulaient vraiment avoir la culture caribéenne à la maison. »

Une tradition qui tient à cœur au jeune homme, en dehors de toute référence religieuse. ” Ce qui est assez paradoxal, c’est que je ne suis pas croyant. Mes parents sont catholiques et pratiquants, mais pas moi. Malgré tout j’apprécie beaucoup ces moments, ça fait vraiment partie du folklore antillais. »

Quel avenir pour la tradition ?

« Je suis convaincu que la tradition du chant nwel a de bonnes chances de se perpétuer à travers les générations pour plusieurs raisons. Premièrement, il y a la transmission familiale : les traditions comme le chant nwel sont souvent transmises de génération en génération au sein des familles. Les enfants grandissent en participant à cette célébration, ce qui renforce leur attachement à celle-ci. Ensuite, elle fait aussi partie intégrante de l’identité culturelle antillaise. Cet attachement profond favorise sa continuité. » dit Pierre Pierre Gobing.

Une tradition, certes, mais qui n’est pas figée, comme il l’explique. « Bien sûr, les traditions évoluent avec le temps. Le chant Nwel peut être modernisé et adapté aux goûts et pratiques des jeunes générations tout en en conservant l’essence. Et l’utilisation des réseaux sociaux et des plateformes de partage peut contribuer à diffuser et populariser cette tradition auprès d’un public plus large, de tous âges. » Une tradition qui a donc de beaux jours devant elle.

Amber Couvin

 
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