Les nouveaux arrivants restent de plus en plus au Québec

Les nouveaux arrivants choisissent de plus en plus de rester au Québec, selon de nouvelles données de Statistique Canada. Pendant ce -, la croissance démographique du Canada est à son rythme le plus lent depuis deux ans.

Conservation des dossiers

Le Québec a l’un des taux de rétention des nouveaux arrivants les plus élevés au pays. En 2022, 93,4 % des immigrants admis y résidaient encore un an après leur arrivée, comparativement à 84,6 % en 2019. Cette augmentation réduit presque entièrement l’écart avec l’Ontario, qui affiche un taux de rétention de 94,6 %. L’amélioration est particulièrement marquée chez les immigrants de la classe économique. À l’inverse, des provinces comme Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse voient leur taux de rétention diminuer.

La croissance au plus bas

Le Canada comptait 41 465 298 habitants au 1est Octobre 2024, soit une augmentation de 176 699 personnes par rapport au trimestre précédent. Il s’agit de la plus faible augmentation trimestrielle depuis 2022. Ce ralentissement reflète les mesures fédérales visant à freiner la croissance du nombre de résidents non permanents, pour répondre à des enjeux comme la pression sur le logement. La migration internationale, y compris les immigrants permanents et temporaires, reste le principal moteur de la croissance, représentant 92 % de l’augmentation totale, tandis que l’accroissement naturel (naissances moins décès) n’y contribue qu’à hauteur de 8 %.

Le défi temporaire

Malgré les efforts pour le limiter, le nombre de résidents non permanents (RNP) continue d’augmenter, atteignant 3 049 277 au Canada. Cependant, la croissance ralentit : l’augmentation trimestrielle de 42 000 est nettement inférieure aux bonds de plus de 200 000 enregistrés plus tôt cette année. Ce ralentissement est largement attribuable à la baisse du nombre d’étudiants internationaux. Cependant, l’objectif fédéral de réduire la proportion de résidents temporaires à 5 % de la population d’ici 2026 reste toujours hors d’atteinte : cette proportion est passée de 7 % au deuxième trimestre à 7,4 % au quatrième. Au Québec, c’est 6,7 %.

Un moteur de croissance

Le Québec se démarque par un taux de croissance des immigrants temporaires plus élevé que le reste du Canada. Avec 614 677 RNP, leur nombre a augmenté de 4,5% au quatrième trimestre, contre seulement 1,6% au niveau national. Cet écart s’explique principalement par l’absence de baisse du nombre d’étudiants étrangers au Québec. Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’asile a continué de croître : 174 137 à l’échelle nationale, avec une augmentation de 6,8 % au Québec, inférieure à celle du reste du pays (9 %).

 
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