Rétrogradé en National 2 en raison de ses problèmes financiers, Bordeaux s’offre un nouvel effectif alors même que la saison a déjà commencé. Ses méthodes déplaisent à la concurrence et font du club aquitain l’équipe la plus détestée du championnat.
Changement d’ambiance pour les Girondins. Dimanche après-midi, Bordeaux accueillera le Stade Rennais en 32e de finale de la Coupe de France. Le pensionnaire de National 2 ressemblera alors à Petit Poucet, bien loin de son image au niveau amateur. Dans son championnat, le club de Gérard Lopez est en effet perçu comme une anomalie. Les coéquipiers d’Adrien Louveau ne sont pas populaires et le constatent chaque week-end.
« Nous sommes l’équipe que les gens veulent voir perdre à chaque matchnoted the Bordeaux community in comments relayed by Le Télégramme. Mais cela ne nous dérange pas trop, nous sommes vraiment dans notre propre bulle. » En tout cas, les Girondins tentent d’en rester là. Cela n’a pas toujours été le cas cette saison lorsque les critiques ont fait surface. En septembre dernier, Châteaubriant n’avait obtenu le nul (2-2) au Matmut Atlantique qu’après avoir mené 0-2 à la mi--.
Le choc d’Irles
L’occasion pour son entraîneur Papy Leye de se déchaîner sur le recrutement express de Bordeaux. ” Il y a toujours un problème d’équité» a dénoncé le technicien. On a un club qui ne comptait pas un seul joueur au début du championnat. Bordeaux a d’abord annoncé un budget de cinq millions d’euros puis cette semaine, il est passé à huit millions d’euros. Il y a quelque chose qui ne va pas ! » Sa déclaration a provoqué la colère de son homologue Bruno Irles, pourtant connu pour son calme.
« Si on est en National 2, c’est parce qu’on le mérite. Si nous sommes en redressement judiciaire, c’est parce que l’Etat et le football ont considéré que ce club pouvait repartir. Il reste donc à sa place et se concentre sur son match. S’il avait été bon, il n’aurait pas encaissé de but en seconde période. Cela fera du bien à chacun de rester à sa place », a répondu l’entraîneur des Marine et Blanc, lassé de l’hostilité autour de Bordeaux.