Écrit par Margaux Blanloeil
Roues surmontées d’un petit deck, le skateboard fait le bonheur de plusieurs Limoges. Plus qu’un sport, pour les jeunes passionnés, la pratique leur permet de développer de multiples compétences et fait partie intégrante de la culture urbaine. Rencontrez ces passionnés.
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De la place d’Aine, à la place des Bancs, en passant par la place de la République et la Fac, les skateurs sillonnent Limoges à la recherche de mobilier urbain. Nino, William, Ruben ont entre 16 et 19 ans. Ils ont grandi dans cette ville, ils se sont rencontrés et se sont construits grâce au skateboard.
“Quand je suis sur le skateboard, je me sens libre” dit Ruben, dix-neuf ans. La casquette vissée sur la tête à l’envers, Nino, seize ans, se confie : “Pour moi, le skate signifie beaucoup, beaucoup, je ne vais pas vous mentir. C‘Est un moyen de s’échapperpour échapper à monde extérieurêtre concentré sur ce que vous faites, tu ne penses pas à tes problèmes. Et voilà, on adore« .
Portraits de ces passionnés dans ce reportage de Margaux Blanloeil, Nicolas Chigot et Mary Bernhart :
durée de la vidéo : 00h03mn29s
Depuis plus de 15 ans, les patineurs de Limoges attendent des infrastructures gratuites et à ciel ouvert. Il devrait voir le jour en 2025 à Beaublanc. Rencontre avec des jeunes passionnés par la pratique.
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©Margaux Blanloeil, Nicolas Chigot, Mary Bernhart
Ollieback, flip, bousculez-le, ces chiffres, ils les répètent inlassablement. Parce qu’il faut de la patience avant de réussir un tour. Beaucoup deviennent rapidement désespérés et s’arrêtent. Mais au-delà du sport, ils sont unanimes… le skateboard, c’est bien plus.
C’est une discipline, une façon de vivre, un art de vivre, je ne sais pas comment on peut le dire.
Ruben PiquetSkateur de Limogeaud de 19 ans
Les skateurs ne regardent pas la ville de la même manière que les autres habitants. Ils observent attentivement le mobilier urbain avec tendresse, impatients de l’utiliser pour leurs prochains défis. “Quand on voit des marches, on se dit : c‘Est des de beaux pas à patineralors qu’il y a des gens qui se disent, ben c’est des marches”, explique Rubén.
Le skateboard est aussi un mode de vie. “Nous pensons toujours au patinage. Quand on sort, on prend notre skateboard en main, sait-on jamais. Le soir, on regarde des vidéos de skate, on joue à des jeux vidéo de skate, c’est tout ça. Et puis, pour Nino, c’est un art.
Le skateboard est avant tout de la créativité. A chacun sa façon de patiner, à chacun son style. Chacun peut exprimer qui il est à travers ce qu’il fait et c’est beau, c’est magnifique.
Nino Le NestourSkateur, 16 ans
« Le skateboard dépasse la dimension sportive, c’est une culture », explique le gérant du flagship skate store de Limoges. Il rassemble des codes, des normes, des valeurs propres à un groupe : liberté de mouvement, persévérance, liberté, vie au grand air… « Ce que je préfère, c’est skater dans la rue, avec mes amis, de manière cool », Lance Nino. « Cela veut dire que vous utilisez principalement du mobilier urbain pour réaliser votre skatepark. On peut patiner sur des places, dans des parcs… »
Adrian Chicouard, gérant de la boutique Petit Plateau, également père d’un jeune skateur, Achille (cinq ans et dix mois) ne jure que par le skateboard.
Il a transmis sa passion à son fils… pour la pratique et surtout la culture qui va avec.
Ce sont de bonnes valeurs. Cela lui donne beaucoup de confiance en lui. Cela évoque des sujets de conversation qu’il n’aurait pas forcément avec des enfants de son âge. C’est beau à voir, trois générations de skateurs, assis au même endroit qui partagent les mêmes passions… toutes les différences disparaîtront.
Adrien ChicouardPapa d’Achille (patineur âgé de 5 ans et 10 mois)
Quelle place pour faire du skate à Limoges ?
S’il ramène leur jeunesse et leur vie au centre-ville, les skateurs ne sont pas toujours les bienvenus dans la capitale limousine. Ils disent que la police leur demande parfois de quitter la zone, mais qu’ils n’ont pas beaucoup d’endroits où aller. Les skateparks existants sont vieillissants, mal entretenus et parfois dangereux.
“Parfois, on peut être mal perçu parce qu’on fait du bruit, personnes pourrait croire que nous dégradons la matière », se lamente Guillaume. “On veut juste s’amuser, on est là pouj’aime avec des amis. Les skateurs ne sont pas mauvais. a ajouté Nino. “Nous attendons un endroit où nous peut se revoir, sans que cela pose de problèmesproblèmes à gens, parce que c‘Est compliqué de progresser Limoges», explique Rubén. “A Bordres, ils ont fait des bancsde la sièges pouvant être utilisés pourx planchisteset c’est super. Il y a suisnous allons tremplins en ville, ça n’apporte rien de nouveau, mais verser leles skateursC’est une richesse », Nino s’émerveille.
Depuis quinze ans, ils attendent un tout nouveau skatepark. Un projet au centre, au Jardin d’Orsay devait voir le jour, mais il a avorté. Ils misent donc sur 2025 et la construction d’un site à Beaublanc.
C’est un grand pas en avant. Nous l’attendons avec impatience !
William VillonSkateur de Limogeaud, 19 ans
Passionné et plein d’espoir, Nino interpelle : “M. Maire de Limoges, s’il vous plaît, faites de nous un vrai et beau skatepark.