après trois ans de quotas, où en est-on de la parité dans les équipes dirigeantes ?

après trois ans de quotas, où en est-on de la parité dans les équipes dirigeantes ?
après trois ans de quotas, où en est-on de la parité dans les équipes dirigeantes ?

« La diversité est un facteur de performance »

Thomas Courtois, président de Nickel, en est convaincu : « La diversité est un facteur de performance ». A son arrivée, le comité de direction était 100% masculin. Aujourd’hui, la parité est atteinte. Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large : plus de 40 % des 1.500 entreprises concernées respectent déjà les quotas prévus pour 2026.

Mais au-delà des chiffres, quel est le réel impact de cette diversité sur la performance des entreprises ? Michel Ferrary et Stéphane Déo, chercheurs à Skema Business School, ont mené l’enquête. Leur étude, portant sur 159 sociétés cotées, révèle une « relation statistiquement significative entre la mixité au niveau des cadres intermédiaires et des salariés, et la rentabilité ».

Concrètement, la marge nette et l’Ebitda atteignent leur maximum lorsque la proportion de femmes avoisine les 50 %. A l’inverse, une faible diversité – dans un sens ou dans l’autre – pèse sur la rentabilité. Guylaine Dyèvre, vice-présidente de l’Institut français des administrateurs, rappelle que « toutes les études sociologiques montrent qu’un groupe fonctionne mieux dans la diversité ».

De plus en plus de femmes postulent à des postes clés

Les explications sont multiples. Selon la littérature scientifique, les femmes ont tendance à rechercher davantage de contribution de la part de leurs subordonnés et à mieux partager le pouvoir et l’information. Pour Thomas Courtois, « la diversité du groupe apporte une diversité de solutions, une meilleure compréhension du monde et de certaines problématiques ».

La loi Rixain s’inscrit dans la continuité de la loi Copé-Zimmerman de 2011, qui avait instauré des quotas dans les organismes de contrôle. Marie-Christine Maheas, de l’ESSEC, souligne l’effet de « cercle vertueux » de ces promotions : « Elles normalisent chez les hommes l’idée de la femme au plus haut niveau, et incitent les jeunes femmes qui voient ces modèles à postuler ensuite.

Confinées à des postes traditionnellement féminins ?

Toutefois, des défis persistent. Alexia Reiss, directrice générale de Sista, constate que « la moitié des entreprises du CAC 40 ont augmenté la taille de leur comité exécutif pour respecter les futurs quotas ». De plus, les femmes sont souvent cantonnées à des postes traditionnellement féminins comme les ressources humaines ou la RSE, moins propices à accéder aux plus hautes fonctions.

 
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