En tant que numéro deux du gouvernement Trudeau à titre de ministre des Finances et vice-première ministre, Chrystia Freeland a signé quatre budgets où le gouvernement fédéral n’a pas lésiné sur les dépenses.
J’ose croire qu’elle en assume la responsabilité, même après sa démission retentissante, où elle a publiquement critiqué le Premier ministre en lui disant qu’il fallait éviter les « astuces politiques coûteuses ».
Par ailleurs, il est important de mentionner que les quatre budgets de Mmoi Freeland ont été déposés après l’année catastrophique de la pandémie de COVID-19, c’est-à-dire lors des exercices budgétaires réguliers allant de 2021-2022 à 2024-2025.
Chrystia Freeland était-elle une bonne ministre des Finances ?
Pour répondre à cette question, j’ai analysé l’augmentation des revenus et des dépenses au cours de son règne. Par rapport à quoi ? Par rapport aux recettes et aux dépenses de l’année budgétaire de référence 2019-2020, soit l’année qui a précédé la pénible et coûteuse pandémie de COVID-19.
1. DE COMBIEN LES REVENUS ONT-ILS AUGMENTÉ EN CINQ ANS ?
Lors de cette année budgétaire 2024-2025, l’ancien financier de Justin Trudeau prévoit récolter quelque 495 milliards de dollars en impôts, soit 161 milliards de dollars de plus qu’en 2019-2020. Cela représente une augmentation massive des recettes publiques de 48 % en seulement cinq ans.
Cette ponction fiscale supplémentaire de 161 milliards comprend :
– 65 milliards de dollars supplémentaires en impôt sur le revenu des particuliers
– 36,7 milliards de dollars supplémentaires en impôt sur les sociétés
– 16,5 milliards de dollars supplémentaires en taxes et droits d’accise
– 42,8 milliards de dollars supplémentaires en revenus et cotisations divers
Durant cette même période de cinq ans, il faut savoir que l’inflation a augmenté de 18,2 %. Cela signifie donc que l’augmentation des revenus que le gouvernement Trudeau réclamait des poches des contribuables (particuliers et entreprises) est 2,6 fois supérieure à l’augmentation de l’inflation.
Pour vous montrer à quel point l’augmentation de 48 % des revenus du gouvernement Trudeau est considérablement élevée, sachez que l’augmentation du PIB nominal au cours des cinq années en question a culminé à 32,7 %.
Réussir à prélever dans les poches des contribuables 15 points de pourcentage de plus que le taux de croissance de l’économie (PIB nominal), cela démontre sans aucun doute que le gouvernement Trudeau a été excessivement cupide lors des exercices budgétaires. par l’ancienne ministre Freeland.
2. QU’A FAIT LA MINISTRE FREELAND AVEC L’AUGMENTATION DE 48 % DES REVENUS ?
Elle a complètement fait exploser les 161 milliards supplémentaires d’impôts et de cotisations qu’elle nous a soutirés pendant son règne de ministre des Finances.
Pire encore, il a dépensé 15 milliards de plus que les revenus supplémentaires qu’il a générés.
Les dépenses totales atteindront cette année 539,5 milliards de dollars, soit 176,6 milliards de dollars de plus qu’en 2019-2020, soit une augmentation de 48,7 %.
Voulez-vous savoir où est passé le surplus de près de 177 milliards de dollars?
– 29,5 milliards de dollars de prestations supplémentaires pour les particuliers
– 26 milliards de dollars en principaux transferts aux provinces
– 34,2 milliards de dollars de coûts d’exploitation supplémentaires
– 45,5 milliards de dollars en autres paiements de transfert (soins dentaires, batteries de véhicules électriques, crédits d’impôt à l’investissement)
– 29,3 milliards de dollars supplémentaires en frais d’intérêt sur la dette fédérale
– 12,1 milliards de dollars supplémentaires en réductions de la tarification de la pollution
3. ET PENDANT CETTE PÉRIODE, LA DETTE FÉDÉRALE A AUGMENTÉ DE COMBIEN ?
À la fin de l’exercice budgétaire 2024-2025 en cours, la dette fédérale atteindra 1 281 milliards de dollars, soit 560 milliards de dollars de plus qu’en 2019-2020. En hausse de 78 % en l’espace de cinq ans.
Pour la défense de Mmoi Freeland, une partie importante de la dette fédérale, soit environ 358 milliards, est directement attribuable à l’aide financière que le gouvernement Trudeau a accordée aux particuliers et aux entreprises touchés par la COVID-19 pendant la pandémie.