L’expérience de régionalisation avancée sera à l’honneur pendant deux jours à Tanger où se tiendra la deuxième édition des Assises nationales consacrées au sujet.
Faire le point sur la régionalisation implique inévitablement deux autres questions étroitement liées : la décentralisation et la déconcentration, qui ne sont pas des corollaires ni des conséquences de la régionalisation, mais en constituent l’essence même et le contenu pratique. Sans eux, la notion de Région n’aurait aucun sens et le Maroc en a déjà fait l’expérience par le passé. Aujourd’hui, les choses ont visiblement évolué et la volonté d’agir est évidente.
Le processus est bien engagé pour le transfert réel des pouvoirs de décision de l’Etat central vers les régions en tant qu’entités, décentralisation, et géographiquement de Rabat vers les territoires, déconcentration. Un autre chantier important suivra pour parachever le bâtiment, à savoir l’adaptation de l’architecture administrative aux spécificités des régions.
Et là aussi, les premiers textes fondateurs sont déjà décrétés et en vigueur, notamment ceux concernant les groupements régionaux de santé. Le fonctionnement et la gouvernance des services publics de base tels que la distribution d’électricité et d’eau potable, la collecte des déchets et les services d’assainissement sont également reconfigurés au sein d’entreprises régionales. La notion de fonction publique régionale existe déjà. Il va désormais falloir compléter le puzzle avec le reste des entités qui devront se déployer pleinement et rapidement dans les territoires pour leur donner tout leur sens institutionnel.
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