la Région ne lâche rien et a obtenu un accord de l’ancien ministre

C’est peu dire que le rapport des inspecteurs du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et de l’espace rural (CGAAER) sur le projet d’école vétérinaire de Limoges a été mal accueilli par la région Nouvelle-Aquitaine. Aquitaine. Lequel a encore plaidé en faveur de la création de cette école publique ce jeudi 19 décembre.

Le rapport, rendu public il y a quelques semaines, argumentait notamment sur un problème de surnombre de diplômés à l’horizon 2030, en ajoutant aux jeunes formés en le millier d’étudiants français qui se formeront chaque année à l’étranger, faute d’accès simplifié à l’étranger. Ecoles publiques françaises. Le rapport critique également les faiblesses du dossier porté par la région et l’Université de Limoges.

Le rapport est un coup dur pour le projet et pourtant, la région garde espoir car, assure pour la première fois l’élue régionale, Claire Jacquinet, « l’ancien ministre Marc Fesneau avait donné son accord de principe pour l’ouverture de la sixième année ». à Limoges. Cette ouverture représentait les prémisses nécessaires à la création d’une formation complète.

Un cynisme sans nom

Jeudi matin, l’élu et les services de la région ont entendu les inspecteurs généraux présenter leur rapport. Une présentation « très technique » selon la Région et qui n’était qu’une répétition des conclusions du rapport. Claire Jacquinet s’offusque de ce que révèle ce rapport, ce « cynisme sans nom à l’idée de déléguer, à qui veut en faire un modèle économique, un métier de santé publique. L’État ne doit pas se résigner sur la formation en santé publique, quand on sait que les dangers de demain sont sanitaires. 80 % des maladies émergentes proviennent des animaux. »

S’ajoute également, en faveur de la création d’une école à Limoges, le fait que « la formation suivie à l’étranger, poursuit Claire Jacquinet, est insuffisante pour répondre aux besoins. Les étudiants et les vétérinaires eux-mêmes s’en plaignent.»

La Région poursuit son plaidoyer en faveur de cette création et affinera le projet, pour répondre aux objections à sa mise en œuvre contenues dans le rapport. L’œuvre se joue également à un autre niveau, très politique. “J’attends du nouveau gouvernement qu’il me donne le feu vert pour avancer sur le dossier, avec l’Université de Limoges”, a insisté le président Alain Rousset en séance plénière. Un gouvernement dont le nouveau chef sera peut-être sensible aux enjeux néo-aquitains, étant lui-même maire d’une commune de la région, Pau.

 
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