Pourquoi le départ de Giorgio Contini inquiète l’équipe de Suisse

Pourquoi le départ de Giorgio Contini inquiète l’équipe de Suisse
Pourquoi le départ de Giorgio Contini inquiète l’équipe de Suisse

Giorgio Contini était plus qu’un assistant de l’équipe suisse et de Murat Yakin.

Toto Marti/Blick/freshfocus

Ce serait mentir de ne pas supposer que vous ressentez un soupçon d’excitation. Giorgio Contini chez Young Boys, c’est intéressant. Peut-être même, pour certains adeptes, c’est une raison pour reconsidérer YB comme candidat au titre de champion de Suisse en mai 2025, malgré son retard de huit points sur Lugano à la pause.

Contini incarne l’espoir. Et de l’ambition. C’est un peu nouveau. Il y a deux ans, on ne l’aurait pas forcément présenté ainsi, même si ses passages à Lausanne, puis Grasshopper, ont au moins démontré sa capacité à donner de l’âme à des équipes destinées au bas de tableau.

Qu’est-ce qui a tout changé ? Son année 2024, comme adjoint de Murat Yakin en équipe de Suisse. C’est une démarche assez surprenante : peu d’entraîneurs ont gagné en crédibilité en restant dans l’ombre. Même si Yakin n’a pas hésité à mettre en avant son ami.

En fait, tout le monde a fini par comprendre que Giorgio Contini était un véritable atout sur le chemin qui a mené aux portes des demi-finales de l’Euro 2024. Et surtout en interne, au sein de l’équipe de Suisse.

Légitime pour le groupe

Le Zurichois de 50 ans, qui a succédé à Vincent Cavin, incarnait une forme de crédibilité. Particulièrement pour les joueurs, qui ont vu arriver un entraîneur proche de ce qu’ils étaient habitués à connaître. Un homme capable de diriger des séances avec un certain aplomb. Très vite, dès le camp d’Espagne en mars dernier, Contini apparaît comme un numéro un potentiel. En plus de sa capacité à créer du lien avec tous les joueurs, notamment grâce à sa maîtrise du français.

Murat Yakin a alors compris qu’il pouvait compter sur lui pour renouer avec son groupe, avec les cadres qu’il avait perdus. Certes, il accordait une grande confiance à Contini. Cela s’est également exprimé au niveau tactique. Est-ce un hasard si l’approche très proactive avec et sans ballon de l’équipe de Suisse lors de l’Euro aurait pu ressembler à ce que le nouvel homme fort de YB tentait de mettre en œuvre dans ses précédents clubs ?

Après l’Euro, Yakin a plus ou moins lié sa prolongation de contrat à celle de Contini. L’annonce, quelques jours plus tard, était commune. Une manière pour ASF de dire que l’un ne va pas sans l’autre. Même si Contini n’avait jamais caché son ambition de redevenir numéro un, si l’occasion se présentait. Elle est arrivée avec YB, et l’ASF a logiquement facilité le licenciement.

Qui peut bien faire ça ?

Mais elle est désormais engagée dans une autre réflexion : qui peut reprendre le rôle de Contini ? Il sera difficile de trouver un autre numéro un, aussi compétent que le nouvel homme fort de YB. Et pourtant, dans le bilan de l’équipe suisse, c’est peut-être ce qui s’impose sur la route de la Coupe du monde 2026.

Existent-ils au moins ? Raphaël Wicky, libre depuis son départ de YB, pourrait avoir le profil, mais il n’a rien d’adjoint, encore moins que Contini. L’autre possibilité est de nommer un ancien joueur, qui connaît certains joueurs. Stephan Lichtsteiner, par exemple, pourrait être un prétendant légitime, lui qui entraîne également Wettswil, une équipe de 1re ligue zurichoise.

Autre profil à considérer : Alex Frei, sans club depuis son départ d’Aarau en mars dernier. Yakin a été son entraîneur à Bâle pendant un certain - et Granit Xhaka son coéquipier.

Encore faudra-t-il trouver un prétendant intéressé à être dans l’ombre de Yakin. Mais la trajectoire de Giorgio Contini peut inspirer.

 
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