le maire de Saint-Boniface est suspendu

le maire de Saint-Boniface est suspendu
le maire de Saint-Boniface est suspendu

La suspension de Pierre Désaulniers est effective à compter du 23 décembre, pour 30 jours consécutifs.

Au terme de son enquête, le Service d’enquêtes et poursuites pour l’intégrité municipale a conclu que le maire avait contrevenu à trois articles de son Code d’éthique et de déontologie, relatifs au respect, à la courtoisie, à l’honneur et aux conflits d’intérêts.

M. Désaulniers a reconnu ses actes. “A la fin de mon nom, j’ai écrit ‘maire’, donc à ce moment-là j’ai accepté la décision.”

Avant d’accepter la proposition commune de l’accusation et de la défense, le juge Thierry Usclat a invité le maire Désaulniers à être plus prudent à l’avenir. « Vous pouvez vous plaindre de certaines situations, mais pas dans votre rôle de maire », prévient-il. Il suggère à l’élu de consulter un avocat en cas de doute.

On a un peu tergiversé sur le moment opportun pour établir le début de la suspension. Le juge Usclat souhaitait donner à Pierre Désaulniers la possibilité de siéger une dernière fois le 14 janvier, date de la prochaine séance publique, avant d’être suspendu. Il semblait plus enclin à tourner rapidement la page de l’épisode. Nous avons finalement décidé que le 23 décembre serait le moment où le tribunal rédigerait sa décision.

Pierre Désaulniers sera privé de salaire, de tous les avantages liés à sa fonction, et ne pourra siéger au MRC ni à aucun autre comité où il occupait un poste, pendant la suspension. « Vous n’allez pas non plus couper des rubans », a prévenu le juge.

En marge de l’audience, le maire affirme avoir été victime d’intimidations depuis le début de son mandat. “Ça fait cinq ans que je me fais agresser, à un moment le couvercle de la marmite a explosé… J’assume mes actes, ça va me donner des petites vacances, ça fait deux ans que je ne l’ai pas pris”, il laisse tomber.

« Triste pour Saint-Boniface »

Présent lors de l’audience de mercredi matin, l’édile visé par les agissements du maire, Luc Arseneault, se garde bien de se montrer. « C’est triste pour les gens de Saint-Boniface, commente-t-il. J’aimerais croire que cela marque la fin d’un chapitre.

M. Arseneault continue de penser que le maire Désaulniers a perdu la légitimité pour assumer ses fonctions, mais s’en remet à la décision de la Commission municipale.

Pour le reste, l’élu estime que la population aura l’occasion de « faire le ménage » lors du prochain rendez-vous électoral, dans moins d’un an.

Budget adopté la veille, avec dissensions

A noter que la suspension du maire intervient le lendemain de l’adoption du budget communal. Les contribuables bonifaceois font face à une augmentation moyenne de leur compte de taxes d’environ 2,63 %, alors que le budget de fonctionnement s’élève désormais à 9 056 500 $, comparativement à 8 589 224 $. en 2024.

Comme il l’avait fait l’an dernier, le conseiller Luc Arseneault s’est opposé à l’adoption des prévisions budgétaires, dénonçant encore une fois la « taxe d’aréna » de 75 $, arguant que la mesure est injuste, puisqu’elle impose un fardeau plus lourd aux ménages les moins nantis, tout comme l’année dernière. considéré. Les citoyens n’ont pas manqué d’exprimer leur tristesse face au renouvellement de la taxe.

Autre fait marquant, la dépense pour la rénovation de l’hôtel de ville figure au PTI pour une somme de 6 175 000 $ en 2025. Financé en partie par le programme PRACIM, le projet fait actuellement l’objet d’un appel d’offres. offres, ouvertes jusqu’au 6 février.

 
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