Après 34 jours de grève, le mouvement mené par les chauffeurs de Cergy-Pontoise et Conflans-Sainte-Honorine se poursuit. Alors que le syndicat Force ouvrière (FO) et l’entreprise Francilité Seine-et-Oise (FSO) s’accusent mutuellement de « bloquer » les discussions, le conflit social s’enlise.
Les essentiels du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
“Aucun bus ne circule” sur le réseau de Cergy, dans le Val-d’Oise, explique Vincent Vilpasteur, secrétaire général du syndicat départemental FO 95. Alors que la grève a débuté le 7 novembre, le responsable syndical a déclaré :ne sachant plus comment faire entendre raison au management“, alors que “80 000 usagers sont privés de bus« .
Il déclare que «le blocage vient avant tout de la direction qui ne veut rien négocier« . Alors que la police est intervenue pour débloquer une caution la semaine dernière, Vincent Vilpasteur indique que des salariés mobilisés «continuer à assurer une présence sur le lieu du mouvement de grève pendant que la direction multiplie les réunions inutiles pour occuper le -« .
Les grévistes réclament «maintenir les acquis des anciennes entreprises», Stivo à Cergy et Transdev à Conflans, présents avant l’arrivée de FSO. Vincent Vilpasteur accuse la direction de «bloquer la rémunération“, se retirant derrière”rémunération différentielle« . Il dénonce également «une dégradation des conditions de travail“, avec “des journées plus compactes qu’avant, avec des - de pause réduits« . “Quand les chauffeurs arrivent au terminal, le - qui reste pour repartir est soit ridicule, soit nul», déplore-t-il notamment.
Le secrétaire général du syndicat départemental FO 95 pointe également du doigt «matériel extrêmement mal entretenu depuis l’arrivée de l’entreprise« . Délais prolongés pour la réception des pièces détachées des bus »,pneus plus que lisses” ou “arraché« … »Les conducteurs conduisent avec du matériel non conforme à la législation», en raison d’un «recherche de rentabilité“ayant”conséquences pour la sécurité des utilisateurs», dit-il.
A l’approche des fêtes de fin d’année, Vincent Vilpasteur souligne le «très forte détermination« grévistes »malgré les pressions« Pour assurer un service de qualité aux usagers, il faut que le personnel soit bien traité », résume-t-il. Le responsable syndical a déclaré qu’un «grande majorité“employés – “plus de 300 à Saint-Ouen-l’Aumône et une centaine à Conflans» – participer au mouvement de grève. “Pour les utilisateurs comme pour les salariés, ça a assez duré», déclare-t-il.
Du côté de FSO, qui fait partie du groupe Lacroix-Savac, la direction «constate une nouvelle fois l’échec des discussions, dû à l’aveuglement intransigeant d’une poignée de grévistes» après une nouvelle réunion lundi, selon un communiqué publié mardi. Elle dénonce un comportement »irresponsable” Après “quatre semaines de blocage“, en désignant un “une poignée d’irréductibles« . L’OFS évoque «menaces de violence“et un”refus de négocier” OMS “mène à une impasse” LE “salariés souhaitant retourner au travail« .
La direction affirme avoir «a présenté une nouvelle plateforme de propositions« . Il met notamment en avant un «grille unique et harmonisée pour tous les salariés” OMS “propose à chacun un taux horaire et un pourcentage d’ancienneté uniques“, et un “convergence» de la rémunération des salariés de Conflans à celle de Saint-Ouen-l’Aumône.
Concernant les conditions de travail, l’OFS reconnaît que «diverses thématiques comme les - de trajet ou les - de pause doivent être étudiées« . “Le personnel non roulant et les agents de maintenance bénéficient également de l’harmonisation des pratiques, comme le - de travail, les primes d’astreinte ou les primes d’objectif.», ajoute le communiqué.
La direction déclare que «ces avancées concrètes ont été brutalement balayées par la délégation FO qui reste collée à sa proposition« . Elle mentionne enfin «une image de représentants syndicaux refusant tout compromis” et “un climat délétère entre grévistes et non-grévistes« .
Contacted, Île-de-France Mobilités (IDFM) deplores that “malgré toutes les démarches entreprises« par la direction régionale des transports d’Ile-de-France »pour soutenir et faciliter les échanges“, “près de 80 000 personnes restent privées de leur seul moyen de transport, le bus, même si tous les salariés de l’OFS ne sont pas en grève« . “Sans obstruction du dépôt dès le premier jour de grève, près de 50% du réseau a pu circuler et apporter une aide précieuse aux personnes qui ne peuvent aller travailler ou étudier.», estime IDFM.
L’autorité, qui accuse les grévistes de «mettre une pression énorme sur les non-grévistes pour qu’ils utilisent leur droit de rétractation afin de ne pas fournir de service“et mentionne un bus”vandalisé“, appel “trouver une solution autant que possible, et, dans un geste d’apaisement, pouvoir laisser circuler les lignes scolaires du territoire« .
Ce conflit social est douloureux pour les usagers et notamment pour les transports scolaires
“Il faut trouver un accord, nous le devons aux usagers et à tous les machinistes qui veulent continuer à travailler et qui subissent une pression extrêmement violente de la part des grévistes. Ce conflit social est douloureux pour les usagers et notamment pour les transports scolaires, je le connais pour eux surtout en cette période hivernale.», estime Valérie Pécresse, présidente LR de la Région et IDFM. L’élu a annoncé une indemnisation pour tous les voyageurs touchés par la grève”pour les jours de non-service», mais aussi la mise en place d’un système de «covoiturage gratuit» pour les utilisateurs.
IDFM a également nommé un médiateur censé «aider les deux parties à avancer et à trouver des solutions« . “Des discussions ont eu lieu quotidiennement entre les syndicats et la direction de FSO. Le médiateur a fait de son mieux pour trouver des points de convergence entre les deux parties suite aux propositions faites par la direction du FSO la semaine dernière. Aujourd’hui, il n’y participe plus puisque le syndicat FO refuse sa présence. Il reste cependant à la disposition des différentes parties prenantes pour débattre.», explique l’autorité.
Vincent Vilpasteur, de FO, indique pour sa part que «le médiateur a disparu depuis une semaine« . “Il ne s’est pas présenté à la réunion de vendredi», affirme le dirigeant syndical.