L’UFC Que Choisir dresse un état des lieux « décevant » de l’accès aux transports en commun

L’UFC Que Choisir dresse un état des lieux « décevant » de l’accès aux transports en commun
L’UFC Que Choisir dresse un état des lieux « décevant » de l’accès aux transports en commun

Sous rejoindre l’une des huit gares du département, à pied, en moins de dix minutes ? Impossible pour 97,4% des Landais. Accéder à un arrêt de transports en commun à pied ou à vélo n’est pas non plus évident, 72,8% des communes landaises (238 sur 327) n’en disposent pas.

Les chiffres fournis par l’étude réalisée par l’UFC Que Choisir sur les zones blanches du département en matière de transports en commun sont logiques, sachant qu’il s’agit du deuxième plus grand département de (9 243 kilomètres carrés), avec plus ou moins 46 habitants. par kilomètre carré.

L’association de défense des consommateurs qualifie cependant cet état de fait de « décevant ». Car pour de nombreux Landais, se passer de la voiture et, par la même occasion, réduire ses dépenses et ses émissions de gaz à effet de serre est impossible. « Ce que veut démontrer l’UFC Que Choisir, c’est qu’à revenu égal, les déplacements coûtent bien plus cher dans des départements comme le nôtre que dans les zones urbaines. Le Landais est obligé de prendre sa voiture», résume Gérard Crampe, président de la branche landaise de l’UFC Que Choisir.

Moins de dix minutes à pied

Pour élaborer ce constat, l’association a utilisé une méthodologie unique, basée sur la collecte de plusieurs données qui incluent le réseau d’itinéraires de transport piétons et cyclables ; localisation démographique issue du recensement de l’Insee (2019) ; et les points d’arrêt des transports en commun (arrêts de bus, gares voyageurs accueillant des TER). Cela a permis de calculer la part de la population ayant accès aux arrêts de transports en commun, en simulant un trajet de moins de dix minutes à pied ou à vélo pour chaque arrêt.

“Ils ont manipulé toutes ces données pour montrer quelque chose qu’on percevait déjà dans les Landes : il y a dans ce pays une politique globale de réduction de l’usage de la voiture, mais d’un autre côté on n’a pas les moyens de le faire”, poursuit Gérard Crampe. . « Nous sommes même déclassés », ajoute le vice-président de l’association, André Dehez. Au niveau national, on utilise moins la voiture qu’avant, mais dans les Landes, c’est l’inverse. »

Près de 86,6 % des déplacements domicile-travail s’effectuent en voiture dans le département, contre 69,8 % au niveau national. Entre 2014 et 2020, cette part a augmenté de 0,80 point dans les Landes, alors qu’elle a diminué de 0,4 point au niveau national.

Disparités

Dans les grandes villes comme Mont-de-Marsan ou Dax, il y a tout ce qu’il faut. « Il existe des circuits de transports en commun pris en charge par les employeurs via la contribution patronale ‘paiement mobilité’ et par les collectivités locales, souligne Gérard Crampe. Cela signifie que les villes ou les communautés urbaines qui ont la chance d’avoir de grandes entreprises reçoivent de l’argent. La loi a mis en place cela pour que, là où il y a du monde, nous puissions voyager entre le domicile et le travail en transports en commun. »


L’UFC Que Choisir a positionné une pancarte à l’entrée du marché de Parentis, pour interpeller élus et habitants sur les problématiques de mobilité.

Matthieu Sartre

Sur ce point, l’étude souligne cependant deux exceptions dans les Landes : Peyrehorade et Roquefort. « Dans ces communes du département dont la densité est supérieure à 150 habitants au kilomètre carré, plus des trois quarts de la population n’ont pas accès aux transports en commun », souligne l’étude.

Plus on va dans les zones périurbaines, moins on est équipé. « Dans les Landes, l’étude a identifié quatre communes représentatives de cette réalité : Mimizan, Parentis-en-Born, Soustons et Sanguinet », énumère Gérard Crampe. A Sanguinet, 3 479 personnes sont privées d’accès aux transports en commun à moins de dix minutes à pied ; à Parentis, 5 495. C’est assez énorme. »

Un panneau dans le Parent

Depuis mardi 3 décembre, une pancarte est apparue dans le centre-ville de Parentis-en-Born, à l’angle des avenues du 8-Mai-1945 et de l’avenue du 11-Novembre : « Ici, il pourrait y avoir un arrêt des transports en commun. si les pouvoirs publics faisaient de la mobilité durable une priorité », affirme-t-il. 80,3 % des Parentissois n’ont pas accès aux transports en commun, c’est-à-dire qu’ils se situent à plus de dix minutes à pied d’un arrêt de transport en commun. Une « action de communication douce » pour interpeller, note Gérard Crampe.

Car l’étude a vocation à atterrir entre les mains des élus locaux, des députés et sénateurs et du service communication du Conseil départemental. Elle a également été transmise à la maire de Parentis, Marie-Françoise Nadau, et à la présidente de la Communauté de communes des Grands Lacs, Françoise Douste.

De là à faire bouger les choses, « c’est très difficile, ce sont des actions qui s’inscrivent dans la durée. Nous voulons d’abord interpeller les élus. La première Source de financement des transports publics est constituée par les entreprises qui paient la contribution, la seconde par les autorités locales. Nous devons voir ce qui existe déjà et comment nous pouvons l’étendre. Il faut une politique nationale, plus équitable, mieux répartie. »

(1) Avec des sources comme OpenStreetMap et la base de données nationale hébergée par transport.data.gouv.fr (février 2024).

Trains et bus régionaux

The Landes has eight stations (Mont-de-Marsan, Dax, Labenne, Labouheyre, Morcenx, Peyrehorade, Saint-Vincent-de-Tyrosse and Ychoux) and seven railway stops (Arengosse, Bénesse-Maremne, Ondres, Saint-Geours-de -Maremne, Saint-Martin-d’Oney, Saubusse and Ygos-Saint-Saturnin).
En termes de bus régionaux, le département est sillonné par 14 lignes régulières, avec 93 arrêts. «Mais l’étude n’a pas examiné le timing des transports, ni la qualité des transports ou les horaires. »

 
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