Ce vendredi 6 décembre, pendant une heure, une agitation très inhabituelle régnait dans les couloirs de l’hôpital de Layné. Les patients regardent passer des dizaines de personnes devant leur salle d’attente. Les agents derrière leurs bureaux d’accueil sourient au passage des troupes. Les portes des cabinets de consultation s’ouvrent sur un passage bloqué par la petite foule.
Le quotidien des uns croise un moment de l’histoire locale pour les autres : celui de l’inauguration d’un nouveau bâtiment de 6 400 mètres carrés, qui a bien failli engloutir l’ancienne bâtisse. Au dessus de la verrière du hall d’accueil, est inscrit en grosses lettres « CHI (Centre Hospitalier Intercommunal) Mont-de-Marsan et Pays des sources, GSC du Marsan (pour Groupement de Coopération Sanitaire) ».
L’investissement de 40 millions d’euros a repensé l’ensemble du site et l’a doté de nouveaux locaux modernes, avec pour objectif affiché de renforcer son attractivité médicale, chirurgicale et paramédicale, et de garantir une offre de soins et de conditions de travail. qualité.
Suivez les guides
Lors de la visite inaugurale, le personnel en blouse blanche s’est progressivement présenté pour saluer la tête du cortège où se trouvaient Geneviève Darrieussecq, la ministre de la Santé du gouvernement Barnier qui avait démissionné la veille, la préfète des Landes Françoise Tahéri, la maire de Mont-de-Marsan et président du Conseil de Surveillance Charles Dayot, et le député Fabien Lainé.
Le directeur général du CHI Frédéric Pigny et la directrice du centre de chirurgie, Pascale Langlade, font office de guides. Des élus, des représentants des services de l’État dont l’ARS, des membres du conseil de surveillance, ainsi que d’anciens patriciens et agents hospitaliers suivent le mouvement.
Premier arrêt au rez-de-chaussée, au milieu de la nouvelle plateforme de consultation. Il est composé d’un espace d’admission, de salles spacieuses et modernes pour les consultations de médecine, de pédiatrie, de chirurgie organisées par spécialité et d’anesthésie.
De 9 à 20 salles d’opération
Montez ensuite à l’étage pour découvrir le plateau technique du bloc opératoire, qui était l’élément initial et central du projet. Bien évidemment, la foule ne passera pas par ces espaces stériles. Muriel Ducasse, cadre soignante, le présente via un écran. La surface a été doublée, passant de 9 à 20 salles d’opération, dotées de matériel flambant neuf, « dont une salle pour césariennes non programmées située avec un accès direct au service d’obstétrique. Il y a aussi une salle de chirurgie avec un robot pour l’urologie et la chirurgie viscérale, et une salle de chirurgie hybride d’imagerie interventionnelle, pour la chirurgie vasculaire, dont nous sommes très fiers, qui n’existe pas partout. »
« Depuis sa mise en service mi-juillet, les médecins se forment, et ça va s’intensifier pour d’autres chirurgies », commente un agent du bloc opératoire.
Cinq salles d’endoscopie et des salles d’examen pour l’anesthésie locale se trouvent également à cet étage, « avec fenêtres ! C’est incomparable avec ce que nous avions avant », décrit avec soulagement le responsable de la santé. Idem dans la salle de réveil qui compte désormais 26 postes. La chirurgie ambulatoire a également été repensée pour privilégier les hospitalisations courtes. « Les 1 200 mètres carrés de l’ancien bloc seront réutilisés pour la stérilisation et pour réaménager la pharmacie », indique Frédéric Pigny.
Après quelques mois d’utilisation, y a-t-il des points à améliorer, se demande Geneviève Darrieussecq ? « On peut encore travailler sur le confort et les délais d’attente pour le transfert des patients, cela demande de l’anticipation, beaucoup d’adaptation de la part des brancardiers », décrit le responsable sanitaire du bloc opératoire où travaillent 80 secouristes.
La satisfaction des visiteurs est à la mesure du - qu’il a fallu pour que ce projet de modernisation des équipements sanitaires phares de la préfecture, validé en 2017, puisse aboutir. Ce nouveau bâtiment est le fruit de quatre années de planification, comprenant un - de réflexion avec les équipes, et de deux années de travail.
Marie-Rose Rasotto, qui a été déléguée des usagers au centre hospitalier dès les années 1990 et pendant plusieurs décennies, fait partie des visiteurs. Elle commente : « L’hôpital a très bien évolué, il s’est transformé, mais il a toujours le même personnel et il manque de moyens financiers et de médecins. »
Autrement dit, même en se réjouissant d’un investissement extraordinaire et de nouveaux outils de pointe, il ne faut pas oublier qu’ils sont à la hauteur du défi d’un accès nécessairement coûteux et sans cesse renforcé. prendre soin de tous. C’est le fondement de notre sécurité sociale.
Sud Santé sociale recalls its demands
A l’arrivée du ministre de la Santé démissionnaire, trois agents du Centre hospitalier intercommunal de Mont-de-Marsan et du syndicat Pays des sources Sud Santé sociale ont profité de sa présence pour réitérer leurs revendications : « Des effectifs suffisants, des salaires dignes et des conditions de travail qui permettre aux professionnels d’exercer leur métier dans les meilleures conditions. […] Nous ne pouvons pas accepter que la santé, s’il n’est pas déjà trop tard, devienne une marchandise. »