victime de tentatives d’extorsion et de menaces de mort, le rappeur « a refusé de payer » – Libération

victime de tentatives d’extorsion et de menaces de mort, le rappeur « a refusé de payer » – Libération
victime de tentatives d’extorsion et de menaces de mort, le rappeur « a refusé de payer » – Libération

Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a révélé samedi 7 décembre de nouveaux éléments sur l’assassinat survenu le 26 août à La Grande-Motte, qui a visé le rappeur SCH et tué un de ses proches.

Si le rappeur SCH n’était pas dans le véhicule criblé de balles de Kalachnikov, c’est bien le cas “en raison de cas fortuits”. Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, est revenu ce samedi 7 décembre, lors d’une conférence de presse consacrée aux vagues d’interpellations dans le milieu de la drogue marseillais, sur l’assassinat survenu le 26 août à la Grande-Motte, qui a visé le rappeur et tué un de ses proches.

Selon le parquet, le rappeur marseillais, victime de tentatives d’intimidation et d’extorsion depuis plusieurs années, “refusé de payer”. « En raison de sa résistance, selon ce qu’il nous a dit, il faisait depuis 4 mois l’objet de menaces de mort, ce qui l’avait contraint à changer son mode de vie ». il a indiqué, il rapporte Le Parisien. SCH “Je n’ai pas commenté cette question” et « nous pouvons vanter notre responsabilité », » a ajouté le procureur. Selon le journal parisien, l’enquête de la police judiciaire et de la gendarmerie a permis de mettre en lumière les liens entre le SCH et le gang marseillais de trafiquants de drogue DZ Mafia : ce dernier lui aurait réclamé de grosses sommes, estimant qu’elles l’avaient aidé à devenir célèbre. .

Plus de 100 accusations

Par ailleurs, Nicolas Bessonne a rapporté “co-sponsor” entre la tentative d’assassinat de l’artiste et une extorsion de fonds contre le propriétaire d’une discothèque marseillaise. “Les membres de l’équipe qui ont attaqué la voiture dans laquelle SCH était censé se trouver étaient les mêmes qui ont menacé le propriétaire de la discothèque”, C’est ce qu’a indiqué le procureur de la République, qui a signalé 44 personnes, dont 31 placées en détention provisoire et 13 sous contrôle judiciaire. Il a souligné que ces deux cas sont marqués “l’extension de la zone d’activité de cette organisation criminelle” au-delà du trafic de drogue et avait permis de démontrer ses liens avec le « banditisme traditionnel » ainsi que son « capacité à se projeter » au-delà de sa région d’origine.

Au total, depuis le 1er octobre, huit dossiers ont donné lieu à l’arrestation de 119 personnes, dont 73 ont été placées en détention provisoire et 33 sous contrôle judiciaire, a indiqué le chef du Service interministériel de police judiciaire (SIPJ13), Philippe Frizon. “Les problèmes ne seront pas résolus demain matin mais nous avons les résultats” s’est félicité le procureur. Il a confirmé que l’un des mafieux présumés du DZ déjà détenu aurait été impliqué dans de récentes menaces de mort contre la directrice de la prison de Marseille, Baumettes, et l’un de ses adjoints.

Objets d’un “CONTRACTER”, ces deux agents pénitentiaires ont été temporairement démis de leurs fonctions et placés sous protection, une situation décrite vendredi comme« exceptionnellement grave » par le ministère de la Justice. Vendredi soir, le parquet de Marseille a annoncé la mise en examen et le placement en détention provisoire de deux hommes, âgés de 17 et 21 ans, arrêtés armés dans le quartier pénitentiaire, en lien possible avec cette affaire. Les violences liées au trafic de drogue dans la région marseillaise ont fait 23 morts depuis janvier, selon un bilan de l’AFP.

En 2023, le trafic de drogue avait coûté la vie à 49 personnes à Marseille, un record sanglant sur fond de bataille de territoire entre la mafia DZ et un autre gang de trafiquants de drogue, baptisé Yoda, le premier à avoir finalement pris le relais.

 
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