Le chocolatier drômois a réalisé une véritable prouesse à l’occasion de la réouverture de Notre-Dame de Paris. Cette œuvre en chocolat est exposée dès ce vendredi dans le hall du Terminal 1 de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle
A la veille de l’inauguration de Notre-Dame de Paris (cinq ans après l’incendie du 15 avril 2019 et la reconstruction pharaonique de la cathédrale, impliquant plus de 250 entreprises et 2 000 artisans), Valrhona dévoile sa création : la cathédrale reconstituée en chocolat. Un bâtiment gourmand de 2,20 mètres de long, 1,50 mètres de large et 1,40 mètres de hautvisible dès ce vendredi matin dans le hall du Terminal 1 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Le chocolatier de la Drôme a réalisé cette œuvre dans le cadre d’une opération avec un partenaire commercial.
Un travail d’une précision étonnante
La conception n’était pas simple : «La première chose que nous avons faite a été d’appeler un architecte» précise Thierry Bridron, le chef exécutif de l’école Valrhona qui a travaillé avec un ancien chef de l’école, Baptiste Moreau. « Il nous fallait les dimensions, il nous fallait les mesures, et surtout il nous fallait quelqu’un pour numériser toutes ces figures à notre place.« La société Tandem s’est occupée des dimensions et la société Hydroprocess s’est occupée de la découpe à l’eau pulsée. »Notre rôle était de couler le chocolat dans des assiettes de 400 mm sur 600 mm, pour les amener à Châlons-sur-Saône. Et puis, avec les fichiers numériques, on découpe comme un modèle, on découpe toutes nos tablettes de chocolat. En gros, nous avons coulé environ 600 assiettes. Et nous avons réalisé tous les éléments de la maquette que nous avons ramené à Paris. Et une fois qu’on a eu tous les éléments, Baptiste Moreau, l’équipe de l’école, a commencé à coller toutes les pièces ensemble, à les poncer, à les frotter, à les lisser..
3000 heures de travail pour réaliser…deux cathédrales
La création de la cathédrale de chocolat a nécessité environ 1 500 heures de travail, mais il a fallu faire deux heures car il y avait deux sauvegardes en cas de problème. Dans l’aéroport, une scénographie a été installée pour mettre en valeur le bâtiment qui pèse environ 80 kilos. Et pour assurer la stabilité du chocolat, il fera un peu plus frais pour ceux qui vont prendre l’avion au terminal 1 de Roissy. “On a baissé la température, oui» dit Thierry Bridron en souriant. “Nous avions demandé une température maximale de 21 degrés et nous nous sommes donc rendu compte il y a quelques jours qu’elle était plutôt de 24-25. Nous leur avons donc demandé et ils ont accepté sans aucun commentaire. En même - que je vous raconte ça, ça me fait drôle parce que je me dis que la pâtisserie française et l’école Valrhona arrivent à abaisser le terminal 1 de Roissy-Charles-de-Gaulle de 4 degrés. Tu te rends compte, c’est magique”. La cathédrale en chocolat exposée dans le hall du terminal long-courrier devrait faire sensation auprès des touristes du monde entier et l’image fera le tour de la planète. Dernier détail : cette œuvre est évidemment comestible, mais étant donné qu’elle restera exposée jusqu’à fin janvier, elle perdra ses arômes, le cacao exposé à l’air libre va altérer son goût.
