Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné jeudi 5 décembre un enseignant de l’école élémentaire Jules-Vallès de Plaisir (Yvelines) à un an et demi de prison pour des attouchements sexuels sur deux jeunes élèves entre septembre 2023 et mars 2024. Cet homme de 36 ans -ans, qui comparait libre sous contrôle judiciaire, a également écopé d’une peine de 18 mois de prison avec sursis, d’une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle en contact avec des mineurs et d’une obligation de garde. Il a été placé sous mandat d’arrêt à l’issue de l’audience.
Exerçant depuis 10 ans, il a été suspendu de ses fonctions depuis le signalement d’une des deux victimes. Il était poursuivi pour avoir caressé la poitrine de la première victime, alors âgée de huit ans, et avoir, à plusieurs reprises, touché le bas du ventre de la seconde, âgée de sept ans. « Je ne suis pas du genre à avoir des perversions sexuelles. Je reconnais que j’étais peut-être trop proche de mon travail, mais de là à avoir une attirance ou une déviance, non”» a défendu le professeur au bar, vêtu d’une veste et d’un pantalon sombres.
Très émue, la mère de la plus jeune des deux victimes a raconté à la barre comment elle a pris conscience des attouchements subis par sa fille, disant avoir eu des doutes au début. “Je lui ai demandé de promettre car elle sait que si elle promet, elle n’a pas le droit de mentir”a décrit la mère. “C’est à ce moment-là que j’ai su qu’elle n’avait pas menti.”continua-t-elle en larmes.
« Pas de repentir »
Le tribunal a rappelé que l’enseignant avait déjà été averti en janvier par l’inspection académique en raison d’une proximité excessive avec ses élèves. Il a également été reçu pour un « recadrage » pour des faits similaires lors de l’année scolaire 2022-2023 dans un autre établissement, a indiqué l’académie de Versailles en juin.
Me Dimitri Debord, avocat des parties civiles, a relevé dans son plaidoyer le manque total d’empathie du professeur envers les familles des victimes, tout comme la procureure, Claudie Faisant, regrettant que le prévenu n’assume pas la responsabilité de ses actes. et ne montre pas “pas de repentir”. “On ne peut pas reprocher à quelqu’un de se défendre.”a répondu Me Marc Mandicas, le conseil du professeur. “Il a toujours été bien noté par ses supérieurs, il n’a jamais posé de problème”a-t-il ajouté, soulignant que les déclarations des enfants doivent être prises avec prudence.
M. Mandicas a déclaré à l’AFP que son client avait l’intention de faire appel de la décision du tribunal.