L’opposition réaffirme son intention de censurer le gouvernement Barnier – 12/04/2024 à 11:18

L’opposition réaffirme son intention de censurer le gouvernement Barnier – 12/04/2024 à 11:18
L’opposition réaffirme son intention de censurer le gouvernement Barnier – 12/04/2024 à 11:18
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Questions au gouvernement à l’Assemblée nationale à Paris

(Shell paragraphe 16)

Les députés de l’opposition ont réaffirmé mercredi leur intention de censurer le gouvernement de Michel Barnier, alors que l’Assemblée nationale doit débattre et voter plus tard dans la journée des motions déposées par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN).

Même si le Premier ministre Michel Barnier a estimé mardi « possible » que son gouvernement ne soit pas censuré, sauf surprise de dernière minute, son exécutif sera le premier à tomber depuis plus de 60 ans, au moment où le pays s’efforce de se redresser. contrôler son lourd déficit budgétaire.

Jordan Bardella, président du RN, a clairement fait savoir mercredi son intention de voter en faveur de la censure, quel que soit le parti politique à l’origine de la motion. Le parti d’extrême droite et la coalition de gauche NFP ont déposé leurs motions respectives.

« Mon intérêt personnel, les propos que le PFN peut avoir à notre égard, franchement, cela ne nous importe pas. Ce qui compte, c’est l’intérêt du pays, c’est l’intérêt des Français (…) Nous voterons la censure quel que soit le parti politique qui la soutient”, a-t-il déclaré mercredi sur Inter.

“Oui, je voterai pour cette motion de censure”, a également confirmé Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

Le PS est l’une des composantes du NFP, dont la motion de censure sera votée en premier mercredi soir. La gauche et l’extrême droite réunies disposent de suffisamment de voix pour renverser le gouvernement.

Interrogée pour savoir si le RN soutiendrait la motion de censure, la députée RN du Var Laure Lavalette a répondu à la chaîne de télévision TF1 : « Sans scrupule. Nous n’avons pas l’habitude de ne pas faire ce que nous disons.

« TOUT NE VA PAS S’EFFONDRER

Le député d’extrême droite a également écarté les craintes que la censure gouvernementale ne plonge le pays dans le chaos, alors que les incertitudes politiques ont affecté les marchés boursiers et obligataires de la France, la deuxième économie de la zone euro, ces derniers jours. , déjà sous pression en raison de son déficit.

« Il n’y a aucune raison pour que ce soit un chaos complet. Ne jouez pas sur les peurs (…) Nous avons une économie forte. Le lendemain, tout ne va pas s’effondrer », a-t-il déclaré. a-t-elle déclaré.

Même si la prime de risque sur les actifs français a augmenté en raison de l’incertitude politique, les analystes ont exclu un scénario de panique boursière.

L’écart entre les rendements français et allemands – une mesure de la prime exigée par les investisseurs pour détenir la dette française – s’est rétréci à 84,1 points de base, après avoir atteint 90 points de base lundi, son plus haut niveau depuis 2012.

Mais pour le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, les risques de censure dépassent l’aspect financier.

« La France est sous tension. Il y a un état de colère. Faisons très, très attention à ne pas déclencher un chaos qui ne serait pas seulement un chaos économique, mais qui serait un chaos politique qui menacerait même l’harmonie civile”, a-t-il déclaré lors d’un entretien à Europe 1.

Il a également attaqué le RN pour sa volonté de voter en faveur de la censure déposée par la gauche, accusant le parti de Marine Le Pen de s’incliner devant la LFI de Jean-Luc Mélenchon.

« C’est la mélenchonisation de Madame Marine Le Pen. Et Marine Le Pen accepte donc, en définitive, la domination politique et idéologique des Insoumis en rassemblant les voix de son groupe”, a-t-il déclaré.

L’effondrement imminent du gouvernement français intervient à un moment délicat sur la scène internationale, alors que l’Allemagne est également affaiblie, et quelques semaines seulement avant le retour du président élu américain Donald Trump à la Maison Blanche.

(Écrit par Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

 
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