Il s’agit donc d’une troisième participation consécutive pour la Belgique. Pour les Red Flames, plus qu’une carte de visite plus étoffée, c’est avant tout l’accomplissement d’une mission. Bien plus que chez les Diables, la participation à un tournoi majeur revêt une importance cruciale pour le football féminin dans le Royaume. «C’est même indispensabledéclare Katrien Jans, responsable du football féminin à l’URBSFA. Un grand tournoi est une sorte de catalyseur pour tout le pays. On l’a vu après l’Euro 2022 (NDLR : résultat historique avec un quart de finale). Le nombre d’affiliés a augmenté par rapport à la Norvège (NDLR : qualification pour la Coupe du Monde 2023) qui a suivi le Championnat d’Europe, ils avaient un stade plein et c’était la première fois qu’il y avait autant de supporters pour eux. Pour les joueurs personnellement, jouer un Euro va donner beaucoup d’expérience à tous les jeunes. Cela fait grandir le sport dans son ensemble.
Premier but des Flames Rouges pour Mariam Toloba, la joueuse du Standard Femina : « Devant ses supporters, c’est toujours un peu spécial »
Dans le pot 3
Si au lancement de la campagne de qualification nouvelle formule (via la Ligue des Nations avec un groupe de quatre au lieu d’un processus plus traditionnel), l’objectif rêvé était de terminer 2ème derrière l’Espagne et de se qualifier directement, ils ont finalement dû prolonger le suspense. Cette victoire leur assure une place dans le pot 3 du tirage au sort des poules le 16 décembre.
À la Fédération, une fois la qualification acquise, le travail ne manquera pas dans les jours et semaines à venir. La recherche d’un camp en Suisse sera la priorité tandis que des négociations auront certainement lieu avec les joueurs pour les primes. Pour rappel, lors de la Coupe du Monde, la Fifa avait mis en place une compensation directe pour les joueurs. «Mais tout est aussi mondialrépond Jans. Cela dépend de la prime que nous recevrons de l’UEFA, que nous espérons supérieure à celle de 2022 mais qui ne se chiffre pas en millions. Mais aussi des sponsors, des partenaires… »
Belgique : Lichtfus, Janssen, Kees, Tysiak, Cayman (62e De Caigny), Vanhaevermaet, Missipo, Wullaert, Janssens (73e Delacauw), Eurlings (62e Toloba), Van Kerkhoven (62e Deloose).
Ukraine : Keliushyk, Petryk, Shmatko, Apanaschenko, Korsun, Semkiv (76e Pantsulaya), Khimich, Ovdiychul, Andrukhiv (46e Hiryn), Kravchuk (76e Hluschenko), Kalinia (68e Kozlova).
Arbitre : Mme Demestrescu (Rou).
Avertissements : Petryk, Khimich.
Les objectifs : 67e Toloba (1-0), 79e Shmatko (1-1), 89e Wullaert (2-1).
“Trois qualifications d’affilée, c’est quelque chose que nous n’oublierons pas” : Yves Serneels fier des Flammes Rouges
Top et flop
Mariam Disons : 7/1
Marquer son premier but en équipe nationale est toujours spécial. D’autant plus qu’il a failli qualifier son équipe pour l’Euro. Sur une talonnade de Tessa Wullaert, la joueuse du Standard n’a pas tremblé sur son premier ballon pour porter le score à 1-0 et consolider l’avantage belge. Également Flame en futsal, Toloba apporte un jeu techniquement différent, davantage dans des espaces réduits. A 25 ans, elle devrait postuler à l’euro.
Hannah Eurlings : 4/10
Aussi talentueuse soit-elle, Hannah Eurlings a déçu. Elle fait cependant son grand retour, un an après sa blessure, le 25 octobre contre la Grèce. Ce mardi, à Louvain, elle a davantage ralenti le jeu en relâchant son ballon trop tard qu’en l’accélérant. Enorme raté à la 23e à bout portant, sa position de hors-jeu annule le but contre son camp de Korsun, elle chipote trop à la 55e en défense. Son langage corporel était également trop négatif. Sortez au moment du jeu.