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Quatre personnes, dont le directeur général et l’ancienne présidente du conseil d’administration du fonds des indépendants et des travailleurs indépendants, ont été mises en examen en octobre, notamment pour « corruption » ou « prise illégale d’intérêts ». La vente d’immeubles à Paris est décortiquée par les enquêteurs.
Ils sont indépendants ou traducteurs, géomètres-experts, psychologues, architectes, issus d’une vingtaine de professions libérales, soit près de 600 000 assurés cotisant encore à leur caisse de retraite : la Cipav, ou Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse, un organisme de droit privé réalisant une mission de service public. Mais ces députés ne seront peut-être pas ravis lorsqu’ils découvrent que les dysfonctionnements de leur caisse, dont ils subissent depuis de nombreuses années, semblent s’être discrètement couplés à une série de turpitudes dont la justice pénale commence à faire sentir ses effets. Chéri.
La plainte déposée par une association d’assurés, Cipav.info, a déclenché une plongée inédite dans les coulisses d’une série de ventes d’immeubles parisiens, notamment dans les 8e, 16e ou 17e arrondissements de la capitale, mises sur le marché par le Cipav en 2021. et 2022. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris en 2021 pour « fraude en bande organisée » et “commotion cérébrale”, puis étendu aux faits de « corruption », « prise illégale d’intérêts » ou de « blanchiment d’argent aggravé ». En octobre, le juge d’instruction a mis en examen quatre personnes, dont Marie-Laure Schneider, l’ancienne présidente du conseil.