Le partenariat, initié par la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la solidarité (DDTES), entre la préfecture, l’URSSAF et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) du Vaucluse, vise l’objectif d’amélioration de l’emploi dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.
Lutte contre les offres qui génèrent de plus en plus de comportements frauduleuxle travail non déclaré et la dissimulation d’activités, alors que la moitié des emplois vacants dans le secteur ne trouvent pas de candidats, est aussi l’un des axes de la convention tout comme identifier les professionnels qui choisissent de ne pas respecter les règles et les sanctionnerr.
« Le travail illégal constitue une atteinte aux droits et provoque une distorsion néfaste de la concurrence.c’est dans l’intérêt des entreprises du secteur et de leurs salariés. L’État assume le problème des contrôles, mais en amont il s’agit de définir les règles du jeu et de les rendre claires pour chacun », soutlines Thierry Suquet, prefect of Vaucluse.
Informer les employeurs est donc la première étape. Elle sera formalisée par des webinaires, des newsletters et des interventions pédagogiques lors d’événements, de réunions et d’assemblées générales du secteur. Ces échanges sur les « interdits » permettront également de détecter et comprendre certaines erreurs involontaires commis par des professionnels afin d’y remédier, car « franchir la ligne par ignorance appelle une réponse objective de nos services et une aide au retour au cadre réglementaire » confirme le préfet Thierry Suquet.
L’attractivité de l’hôtellerie-restauration, un enjeu majeur
Patrice Mounier, président de l’Umih du Vaucluse, souligne que si des employeurs peu scrupuleux existent et sont ciblés, il ne faut pas occulter la responsabilité des candidats à l’emploi qui, à l’issue d’un entretien d’embauche, s’inquiètent de la part du salaire versé en espèces avec le objectif “ de cumuler les allocations de chômage et les fruits de leur travail. Et cela fait partie du problème..
Parallèlement, les différents partenaires souhaitent renforcer l’attractivité de l’hôtellerie-restaurationainsi que la formation et le soutien aux demandeurs d’emploi, y compris ceux dont la mobilité et le logement peuvent constituer un obstacle.
60 % de chômeurs formés trouvent du travail
Pour l’aide au recrutement, les professionnels s’appuient sur des organismes déjà très actifs, comme France Travail, qui met en place des actions adaptées et des sessions de recrutement spécifiques organisées, notamment sur le campus Académie Provence de la CCI.
« 60 % de demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une formation dans ce domaine ont trouvé un emploi déclaré », souligne le préfet.
De son côté,l’Urssaf qui, en 2023, a réalisé 6 268 contrôles dans la région sud, tous secteurs confondus, dont 48 % sur le travail caché assuré par la voix de sa réalisatrice Stéphanie Ougier :« Lutter contre le travail illégal, c’est avant tout renforcer les droits des salariés»mais pour aider le deuxième secteur d’activité du département et ses 12 000 salariés, il faut agir, « l’enjeu est de construire un environnement dans lequel les collaborateurs évoluent avec satisfaction ».