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La Haute-Marne cache des trésors ?

La Haute-Marne cache des trésors ?
La Haute-Marne cache des trésors ?

Même loin de son département natal, Agnès Lamotte n’a jamais oublié le sud du Haut-Marne, où elle revient fréquemment. Suivons sa trace !

Vivant en région lilloise depuis de nombreuses années, Agnès Lamotte aime venir se ressourcer en Haute-Marned’une part pour revoir ses proches, notamment à Poinson-lès-Fayl, mais aussi pour mieux comprendre la vie de ceux qui ont occupé ce territoire il y a très très longtemps.

Rechargez vos batteries

Avant de dévoiler son quotidien, Agnès évoque sa jeunesse avec émotion : « Né à Langres, j’ai passé mes premières années dans le petit village de Longeau où mon père possédait une compagnie d’électricité. Ce qui l’a amené, avec ses ouvriers, à réaliser de grands projets dans la région. Ma mère, quant à elle, tenait le magasin d’électroménager attenant à l’atelier. J’ai suivi le début de ma scolarité à Langres, d’abord à l’Institution Notre-Dame puis au collège Jeanne-Mance « .

Malheureusement, un grave problème de santé a contraint Daniel Lamotte à arrêter son activité, changer de direction pour devenir directeur commercial…et d’emmener toute sa famille à Cambrai.

L’archéologie, une révélation

Alors qu’Agnès venait d’intégrer la classe de sixième, direction le nord de la . Un bouleversement qui n’a en rien affecté ses études, bien au contraire ! “JEJ’avais toujours eu l’idée de devenir cartographe des océans. J’ai même commencé des études de géographie qui se passaient très bien jusqu’au jour où mon professeur d’archéologie m’a dit que si je prenais cette option j’allais faire des fouilles, retrouver des ossements, des restes… une révélation », se souvient Agnès.

Alors qu’elle pensait retourner à l’Université de Dijon ou de Besançon, c’est à Lille qu’elleelle poursuit ses études jusqu’à soutenir une thèse sur les bifaces de l’Europe du Nord-Ouest.

Sur la trace des mammouths

Agnès enseigne la préhistoire depuis de nombreuses années à l’Université de Lille, tout en dirigeant également de grands chantiers de fouilles. Dans le Nord de la France bien sûr, mais aussi dans les Carpates en Roumaniependant six ans dans la montagne Bukk en Hongrie sur des sites néandertaliens… et en Haute-Saône.

» Mon cœur reste en Haute-Marne et en Haute-Saône, où je suis responsable des fouilles préhistoriques dans ce département depuis dix-huit ans. En plus d’exploiter des gisements à ciel ouvert, je travaille depuis quatre ans sur la grotte de Fouvent-le Bas, en bordure de la Haute-Marne. “, underlines Agnès.

Un site qui un dents de mammouth déjà déterrées, restes d’hyène des cavernesrhinocéros laineux, léopards des cavernes… et bien sûr des silex sculptés prouvant que des hommes, contemporains de ces animaux, occupaient les lieux. » Rien que sur Fouvent, grâce à toute l’équipe de spécialistes qui travaille avec moi, nous avons constaté, entre autres, la présence de seize bébés mammouths et de dix à quinze adultes.

Et quand on sait ça notre département n’est qu’à une dizaine de kilomètres ! » J’aimerais faire un travail similaire en Haute-Marne, notamment en reprenant les grottes de Farincourt (certains objets issus de fouilles anciennes sont exposés au Musée de Langres) où il y a encore beaucoup de choses à découvrir… Et comme si j’étais en fin de mon cycle à Fouvent-le Bas !

Lorsqu’on lui a demandé ce que serait son rêve d’archéologueAgnès, avec un grand sourire, répond d’emblée : «trouver des ossements de Néandertal dans la région… à La Haute-Marne par exemple « .

 
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