L’automne dernier, une famille du village de Boiry-Becquerelle, près d’Arras, s’est portée au secours d’un sanglier poursuivi par des chiens de chasse. Pendant plusieurs semaines, l’animal a été choyé dans la maison familiale. La police est alors venue “arrêter” Toto, le nom donné au sanglier. Motif : l’interdiction d’élever un animal jugé sauvage chez soi.
Toto est placé provisoirement dans un refuge en attendant que la justice se prononce. Et sa première décision est limpide : l’euthanasie. Un recours est déposé grâce à l’intervention volontaire de Maître Camus, avocat. Alors que l’audience en appel devait se tenir, un nouvel élément intervient, sous la forme d’une proposition officielle d’adoption déposée par la Ville de Charleville-Mézières, patrie emblématique du sanglier.
«Je viens d’apprendre que Toto, ce sanglier déjà sauvé une fois d’une mort certaine grâce à l’intervention d’une famille compatissante, risquait d’être euthanasieexplains Boris Ravignon, the mayor of Charleville-Mézières: Je ne peux me résoudre à assister à cet acte barbare sans intervenir. C’est pourquoi nous proposons officiellement d’adopter Toto.« Si la justice entend cette demande, l’animal sera prochainement relâché dans le parc animalier municipal, un vaste espace clos de 34 hectares dans lequel évoluent déjà en liberté de nombreux animaux sauvages, dont de nombreux sangliers.
