un festival pour le dialogue et la paix à Saint-Maixent – ​​.

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Comme chaque année depuis trente-sept ans, Saint-Maixent-l’École revêt son costume multicolore et festif à l’occasion du Festival des enfants du monde. Du jeudi 11 au mardi 16 juillet 2024, la ville vivra au rythme des spectacles organisés par l’association Rife (Rencontres internationales de folklore enfantin).

« C’est un moment très attendu ici, qui rassemble les gens, fait vivre les entreprises et marque le début de l’été. »présente Stéphane Baudry, le maire, qui a présidé la structure entre 2015 et 2019 avant de passer le relais à Carine Bris.

L’événement comprend des spectacles de danse et de musique traditionnelles mettant en vedette des enfants du monde entier. « Dans le contexte actuel, le festival est une lueur d’espoir que l’on allume pour se dire que l’autre peut être considéré comme un partenaire plutôt qu’un adversaire. C’est d’autant plus fort que le message est porté par des enfants qui vont spontanément l’un vers l’autre, sans les barrières mentales que les adultes se créent. C’est rafraîchissant. »

L’incroyable richesse du folklore

Il existe deux festivals pour enfants de ce type en France (avec Cauargi à Espelette). « Mais nous sommes les seuls à être labellisés Cioff, International Council of Folklore Festival Organizations. Une ONG liée à l’UNESCO qui donne à Rife une garantie de qualité dans l’accueil des groupes et la qualité des prestationssouligne Adeline Rocher, chargée de communication du festival, bénévole depuis quatorze ans. Quand on entend spectacle pour enfants on pense aux kermesses ou aux foires scolaires. Nous ne sommes pas dans ce registre, nos spectacles sont à vocation professionnelle, notre public est adulte.

L’un des objectifs poursuivis par le festival est la sauvegarde du patrimoine immatériel à travers la défense des arts et traditions populaires de la danse et de la musique. « En France, le folklore a une image un peu désuète et l’héritage historique de la période de Vichy lui a laissé une empreinte négative.regrette la jeune femme pour qui le folklore français est d’une richesse incroyable et qu’il mérite d’avoir sa place sur les scènes nationales. Je rêve d’en voir un plateau sur celui du Moulin du Roc par exemple.

Rassembler les gens

L’autre grande ambition du Rife est de provoquer des rencontres entre les jeunes et de promouvoir une culture de paix et de dialogue. « Nous essayons constamment de rapprocher les gens. Des amitiés se créent ici et durent des années. »assure Adeline, qui a elle-même noué des liens indéfectibles avec le groupe d’Irlandais qu’elle a accompagné et guidé en 2010. Ces guides sont des bénévoles qui se consacrent toute la semaine au bien-être des groupes.

« Ils sont leur intermédiaire avec l’organisation du festival, ils assurent les traductions. » Les délégations sont composées d’un maximum de 33 personnes, dont au moins les deux tiers sont des enfants âgés de six à quatorze ans. « C’est le nombre minimum pour avoir des spectacles chorégraphiques de qualité. »

Tous ces gens sont accueillis au lycée du Haut-Val-de-Sèvre et chez les habitants. Cette année, les rues de Saint-Maixent résonneront des accents du Costa Rica, d’Indonésie, de Slovaquie, du Pays basque espagnol, du Limousin, d’Auvergne et du Poitou.