CC’est un phare de 224 centimètres de haut qui devrait permettre aux Bleus de retrouver la lumière après être passés du podium des JO de Tokyo à la cave du Mondial 2023 (18et). Ce mercredi 3 juillet, à la Kindarena de Rouen, tous les regards seront tournés vers Victor Wembanyana, l’extraterrestre qui intrigue et fait tourner en bourrique le monde du basket. L’association entre le meilleur rookie et le meilleur défenseur de la saison NBA, Rudy Gobert, sera scrutée de près puisqu’elle sera la pierre angulaire du plan de jeu de Vincent Collet.
Après l’échec de la Coupe du monde, le sélectionneur a tracé la route vers les JO et le chemin de la rédemption : « Ma conviction, qui est très forte, c’est que notre ambition pour ces Jeux de Paris ne se réalisera qu’à condition que nous soyons une équipe défensive exceptionnelle. Quand nous gagnions des médailles, nous étions toujours dans les deux ou trois meilleures défenses du tournoi. L’an dernier, nous étions redevenus une équipe défensive moyenne. L’écart était vertigineux à tous les niveaux. Nous avons coulé dans ce domaine. Nous voulons reconstruire autour de cette première. »
Une préparation épicée
La Turquie ouvre à Rouen un programme de six matches, compact et beaucoup plus musclé que celui qui a précédé le Mondial 2023, avec les trois équipes montées sur le podium à Manille : l’Allemagne, championne du monde en titre (6 et 8 juillet à Cologne et Montpellier), la Serbie, vice-championne du monde (12 juillet à Lyon), le Canada, troisième aux Philippines, et l’Australie (19 et 21 juillet à Orléans).
« Une préparation en plusieurs étapes avec des premières équipes avec un jeu à l’européenne puis deux dernières avec des effectifs composés de joueurs NBA », explique Boris Diaw, le manager des Bleus. Le Canada, qui avait écrasé les Bleus en Asie, puis l’Australie et son jeu offensif offriront deux derniers tests de qualité. « C’est un programme très dur qui va nous permettre de nous jauger et d’évaluer les joueurs », assure Diaw.
Des choix à faire
Rouen marque déjà le temps pour Vincent Collet de faire ses choix. Avec Killian Hayes et Ousmane Dieng de Villeneuve écartés le 27 juin, Vincent Poirier écarté par une entorse à la cheville, la liste est réduite de 19 à 16 noms pour 12 places dans la sélection pour les Jeux olympiques, qui doit être délivrée au CNOSF le 6 ou 7 juillet au plus tard.
Le retrait de Poirier ouvre la porte à Jaylen Hoard dans un secteur intérieur très fourni (Wembanyama, Gobert, Yabusele, Lessort). Mais c’est sur les postes extérieurs que le sujet est le plus brûlant avec deux options : trois meneurs et un arrière, ou deux plus deux. Le choix de Collet penche vers la première, ce qui ne laisserait qu’une seule place et un choix à faire entre le culot (Élie Okobo) ou l’expérience (Nando de Colo).
La sélection
Dirigeants: Andrew Albicy (Gran Canaria), Théo Maledon (Phoenix Suns), Frank Ntilikina (Partizan Belgrade), Matthew Strazel (Monaco).
Extérieurs : Nicolas Batum (LA Clippers), Isaïa Cordinier (Bologna), Bilal Coulibaly (Washington), Nando De Colo (Asvel), Evan Fournier, Nadir Hifi (Paris), Élie Okobo (Monaco).
Intérieurs : Rudy Gobert (Minnesota Timberwolves), Jaylen Hoard (Maccabi Tel-Aviv), Mathias Lessort (Panathinaïkos), Victor Wembanyama (San Antonio Spurs), Guerschon Yabusele (Real Madrid).
