l’essentiel
Les musées Ingres Bourdelle de Montauban, Toulouse-Lautrec à Albi et Soulages à Rodez ont invité le musée Castrais à rejoindre leur partenariat noué en 2020 pour créer une dynamique commune et dynamiser la fréquentation.
Après son agrandissement et sa rénovation, le Musée Goya n’a plus rien à envier à beaucoup d’autres établissements et est entré dans la cour des grands. Il est devenu une référence dans le paysage régional et national.
La preuve en est qu’après avoir déjà noué des partenariats avec de grands noms comme le Louvre à Paris ou la Casa Velazquez à Madrid, le site de Castres, qui abrite l’une des plus importantes collections d’art hispanique de France, va rejoindre le réseau des principaux musées de la région.
Géographiquement proches et disposant de collections de renommée internationale d’artistes majeurs de l’histoire de l’art, les musées Ingres Bourdelle de Montauban, Toulouse-Lautrec d’Albi et Soulages de Rodez ont noué en 2020 un partenariat pour inciter leurs publics respectifs à visiter l’une ou l’autre de ces institutions.
Et ils ont proposé au Musée Goya d’intégrer ce réseau en signant un accord de partenariat.
Un tarif réduit pour les visiteurs des autres musées
« Ce projet s’inscrit parfaitement dans la volonté du musée de nouer de nouveaux partenariats favorisant ainsi une plus grande visibilité, fréquentation et reconnaissance auprès d’un large public », a déclaré Jean-Philippe Audouy, adjoint au maire délégué à la culture, qui a présenté cette résolution lors du dernier conseil municipal de Castres.
La principale disposition vise à proposer un tarif réduit, 6 € au lieu de 9 €, aux visiteurs munis d’un billet émis par l’un des trois autres musées pour l’année en cours, et à communiquer sur ce partenariat dont la durée est fixée à 3 ans. La délibération a été votée à l’unanimité.
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Pour rappel, le musée Goya, depuis sa rénovation, bat des records de fréquentation. En un an, il a accueilli plus de 65 000 visiteurs, soit trois fois plus que l’année de référence de 2019 avant Covid où la fréquentation du musée de Castres était de 23 895 visiteurs. Des chiffres liés à la qualité de la rénovation du bâtiment, à la nouvelle organisation des espaces et au nouveau parcours de présentation des œuvres. Mais aussi à la richesse de la programmation des expositions temporaires. Celle consacrée à Picasso a été un franc succès. Et puis il y a eu de belles surprises comme la présentation d’œuvres de la collection personnelle de Pierre Fabre qui s’est achevée le 9 juin.
Ouverture d’une nouvelle exposition samedi
La prochaine, intitulée « La vida es sueño » est consacrée à Damien Deroubaix et se déroulera à partir de ce samedi 6 juillet jusqu’au 3 novembre. Damien Deroubaix est un peintre, sculpteur et graveur français, fasciné depuis longtemps par l’œuvre de Goya. En 2012, il a participé à l’exposition collective Hybrides et Chimères, la Conquête d’un rêve veille, organisée au Musée Goya en partenariat avec Les Abattoirs – Frac Occitanie, Toulouse.
Le Musée Goya lui a donc adressé une nouvelle invitation pour une exposition personnelle intitulée La vida es sueño, en référence à la célèbre pièce du théâtre baroque espagnol, écrite en 1635 par Pedro Calderón de la Barca, qui propose une réflexion sur l’illusion et la réalité, le jeu et le rêve. Il y explore une nouvelle fois le puissant univers fantasmagorique de Francisco de Goya. Cette exposition monographique réunit un ensemble de peintures, gravures et dessins. Des œuvres connues de son corpus telles que Sueño, Un, Le peintre Goya, Sabbat, Pour la victoire, etc. ainsi que des pièces inédites créées et produites spécialement pour l’exposition sont présentées côte à côte, dont un face-à-face inédit avec le chef-d’œuvre de Goya, La Junta des Philippines.
Un changement dans les expositions
L’exposition « Les mondes renversés » prévue à l’automne-hiver 2024-2025 au musée Goya doit finalement être reportée au printemps 2026 en raison de « plusieurs contretemps survenus dans sa préparation », a-t-on appris lors du dernier conseil municipal. Elle sera remplacée par une exposition consacrée à l’artiste espagnol Mariano Fortuny y Marsal (1838-1874), intitulée Visions d’orient, qui se tiendra aux mêmes dates du 6 décembre au 9 mars. « L’objectif sera de rendre hommage à cet important artiste du XIXe siècle, décédé à Rome il y a 150 ans, célébré en Catalogne cette année à travers une année Fortuny », a expliqué Jean-Philippe Audouy, l’adjoint au maire chargé de la culture. Cette exposition mettra en valeur une partie de la collection du musée Goya, composée d’une centaine d’œuvres graphiques qui n’ont pas été montrées depuis 2008 et ne figurent pas dans la nouvelle exposition permanente en raison de la fragilité du papier.
